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Pim, pam, Zimboum

18 juil. 2011, 09:34

Cette année 2011 marque les dix ans de mon école de recrues. Non, vingt. Ou davantage, je ne sais plus. Bref, au moment où des jeunes gens en uniforme sont en train de suer un peu partout dans le pays, j'ai envie de fêter ça en me vengeant bassement d'un adjudant. Un immense tablard, celui-là, et mon éducation m'interdit d'utiliser un autre mot se terminant pas la même syllabe.

Le Code pénal, lui, m'interdit de donner son nom, aussi me limiterai-je à son surnom: «Zimboum». Un sous-officier bedonnant, qui n'était sans doute pas parvenu à devenir officier, d'où son aigreur. Mais son pouvoir était considérable: il lui appartenait de dire qui deviendrait chauffeur ou pas. Or, quand on est chauffeur, on gambade moins durant la journée et on dort plus la nuit.

Fort de ce pouvoir, «Zimboum» s'arrêtait parfois au milieu d'une phrase et lançait: «Dix mètres en arrière, marrrrche!» Nous nous mettions alors à courir comme des dératés. Puis: «A moi!» Ce qui voulait dire, dans le langage fleuri du supérieur militaire, qu'il fallait se précipiter vers lui. A gauche, à droite, par terre.

J'ose espérer que l'armée suisse s'est débarrassée de cet ersatz de nazillon. «Zimboum», je ne vous souhaite pas un bel été.

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