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Pâques: fête de la vie!

Prêtre chaux-de-fonnier à la retraite, Canisius Oberson nous livre un texte à l’occasion des fêtes pascales.

31 mars 2021, 17:00
Pâques, c’est la fête de la vie qui l’emporte déjà dans nos fragiles chemins d’humanisation, écrit Canisius Oberson.

La vie! Nous y aspirons tous, sauf à être suicidaires. Et c’est le premier acte de foi que je pose le matin: sortir de mon lit, c’est dire que la vie vaut la peine d’être vécue, au-delà des très grosses difficultés qu’elle recèle.

Pâques, c’est la fête de cette vie qui force toutes les barrières. La puissance de la frêle tige d’herbe qui soulève le goudron, le couple de canards sur l’étang d’à côté qui a remplacé glace et neige, l’oiseau à la voix encore rauque qui appelle ses congénères.

Printemps. Les enfants reprennent leurs jeux et leurs cris dans la cour, les plus grands lorgnent avec curiosité les autres si différents, quand leur corps change vite, au point de ne plus savoir qu’en faire. Les sentiers de la vie sont étonnants, mais beaux comme des Joconde. Pâques, fête de la vie en mouvement, de ces courses aux œufs qui font pétiller les yeux des petits.

Pâques, c’est la fête de cette vie qui force toutes les barrières. La puissance de la frêle tige d’herbe qui soulève le goudron

Même derrière un masque de pandémie, jeunes et adultes se croisent et se rencontrent, derrière écran si nécessaire, mais rien ne remplacera la présence réelle. La vie se doit d’être fête, là, et simplement humaine.

L’humanité, justement, voilà qui se conjugue bien avec la vie. Devenir humain, vivant, compter pour un autre, pour une autre, découvrir peu à peu que la famille humaine est vaste comme notre planète bleue, quelle belle expérience pour un homme, une femme venue à maturité! La vie humaine est en mode pascal quand je découvre le visage de l’autre comme celui de mon frère, de ma sœur. Pâques, fête de la fraternité humaine, universelle.

La vie, pourtant, connaît sa limite, la mort déjà présente dans la fraternité et la solidarité abîmées dans les égoïsmes. Nos réconciliations, nos coups de main, notre organisation sociale, nos solidarités, bref, notre amour nous dit alors que l’inéluctable n’est pas définitif. Pâques, c’est un tombeau vide, vide de mort. L’Amour fracasse mort et replis sur nous. Pâques, c’est la fête de la vie qui l’emporte déjà dans nos fragiles chemins d’humanisation.

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