Votre publicité ici avec IMPACT_medias

Où les conteurs de fleurettes tentent de planquer leur pot aux roses

01 oct. 2009, 10:23

Vous aviez raconté il y a deux ou trois ans la délicieuse histoire d'une fillette de La Chaux-de-Fonds allant déposer une rose chez son amoureux le jour de la Saint-Valentin. Une date qui, selon de vagues (et très lointains) souvenirs, devrait tomber en 2010 à peu près en même temps que la neige.

C'est donc avec une certaine avance sur le calendrier que vous avez découvert il y a dix jours, dans le sac d'école de votre ange, une rose flanquée d'un petit cœur et un cadeau bien emballé. Un peu écrabouillée, la rose, car condamnée à se faire une place entre quelques kilos de livres et un short de bain mouillé. Mais rouge quand même.

Que faire, cher lecteur, que faire? Feindre l'ignorance et laisser la chair de votre chair se dépêtrer dans de confuses histoires préadolescentes? Débouler dans sa chambre en hurlant «Tu ferais mieux d'apprendre tes mots d'allemand que d'offrir des fleurs aux filles!»? Ravalant cette furieuse envie, vous convoquez le jeune dandy en prenant l'air sévère.

Et finissez, après force menaces et promesses, par découvrir le pot-aux-roses: Môssieur n'était qu'un intermédiaire, un bête coursier, chargé d'acheminer le colis d'un copain à bon port, c'est-à-dire à une jeune fille de sa classe, dont ledit copain est éperdument amoureux depuis le dernier camp de ski.

Du bout des lèvres (et presque un peu dépitée...) vous autorisez la transaction. Qui aboutit, apprenez-vous le lendemain, dans une poubelle du collège, la damoiselle ayant affiché (feint?) la plus grande indifférence. Pauvre rose.

Et dire qu'il y en a qui veulent abolir la mixité à l'école...

Votre publicité ici avec IMPACT_medias