C’est l’émoi à Bâle. Déjà amputée de son célèbre carnaval – une petite crise sanitaire s’y étant invitée –, la cité rhénane craint d’avoir perdu un autre de ses symboles.
Plumé de la tête aux pattes, lui, c’est Lenny la cigogne, la «star du zoo de Bâle». Même s’il dispute ce titre avec à peu près toutes les bestioles qui ont eu droit à des articles de presse, le volatile est connu pour faire l’objet d’un suivi de sa migration annuelle. Un peu frileux des rémiges, il a en effet pris l’habitude d’aller passer l’hiver en Espagne.
Il n’y cherche pas un château mais vole y retrouver sa décharge favorite, non loin de Séville. Un endroit au top pour éviter les frimas rhénans. Sauf que là, c’est le drame. La semaine dernière, plus de bip-bip. L’émetteur GPS de Lenny s’est mis en grève. Juste après Madrid, après avoir survolé le périph’ et pris la rocade. L’angoisse monte au zoo. Est-il arrivé quelque chose?
Les craintes n’ont fait qu’augmenter depuis. Lenny n’est toujours pas là. En termes de peur, on est au niveau d’un hypocondriaque sur qui on tousse avec un accent italien.
Du coup, le zoo vient de décider d’envoyer un émissaire en Espagne, pour retrouver l’oiseau. «20 Minuten» parle d’une tâche «difficile», puisque l’émetteur ne se fait plus entendre. Mais la promesse est faite aux Bâlois toujours plus orphelins de jour en jour: «On fera tous pour le retrouver.»
Et si l’émissaire réussit sa mission impossible, on peut aussi le charger de trouver un vaccin pour l’autre virus?