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Neuchâtel: le Csem développe un capteur intelligent pour la préservation des eaux marines

Dans le cadre du projet européen de protection des écosystèmes marins Nautilos, le Csem développe actuellement un outil qui permet de mesurer la présence de plastiques invisibles à l’œil nu dans les océans.

07 avr. 2021, 15:00
Chaque année, cinq à treize millions de tonnes de plastique finissent leur vie dans les océans.

Cinq à treize millions de tonnes. C’est la quantité de plastique déversée chaque année dans les océans. Dévastatrice, la présence de ces matériaux dans les eaux met en péril les écosystèmes marins, et ce d’autant plus lorsque ces déchets ne sont pas visibles. De taille millimétrique voire micrométrique, les microplastiques s’infiltrent à toutes les étapes de la chaîne alimentaire.

Pour combattre ce fléau, le Csem travaille actuellement au développement d’un capteur intelligent. Imaginé dans le cadre du projet européen Nautilos, en collaboration avec le Norwegian Institute for Water Research (NIVA), cet outil innovant devrait être capable de détecter des plastiques d’une taille comprise entre 30 et 300 micromètres, et ce sans intervention humaine.

A l’horizon 2023, ce dispositif devrait pouvoir être embarqué dans une «Ferry Box», elle-même arrimée à des bateaux de recherche qui sillonneront les eaux norvégiennes.

Un fléau encore peu étudié

Avalées par la faune marine, les particules de polymères synthétiques seraient issues pour deux tiers d’entre elles de la dégradation des déchets comme les sacs et les bouteilles en plastique, ou encore les filets de pêche. L’abrasion des pneus sur les routes, le lavage des textiles, la composition des cosmétiques et autres produits de toilette seraient responsables du tiers restant.

La répartition géographique exacte de ces micropolluants, soumise aux courants marins, ainsi que leur impact à long terme sur les écosystèmes sont des paramètres encore peu connus et mesurés de la communauté scientifique. L’outil développé par les ingénieurs du Csem devrait ainsi permettre de récolter des données précieuses sur le terrain.

Lancé à la fin de l’année 2020, le projet Nautilos réunit 21 partenaires de 11 pays d’Europe. Piloté par le Conseil national de la recherche italien, il a pour but de développer une nouvelle génération de capteurs et d’échantillonneurs, et d’intégrer des technologies d’observation à grande échelle dans les mers européennes. 

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