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Zara pourrait remplacer Globus

10 sept. 2011, 08:07

Zara. Le nom de la marque résonne dans les boutiques qui entourent Globus, au centre-ville de Neuchâtel. Le départ de l'enseigne pour Marin-Centre fin octobre inquiète. Alors, évidemment, les rumeurs sur son éventuel remplaçant vont bon train.

«On a entendu que Sun Store convoitait un emplacement. Heureusement, elle est tombée, ça n'aurait pas été bon pour nous!», souffle Laurence Santschi, assistante en pharmacie à la Pharmacie + centrale. Un peu plus loin, à l'horlogerie-bijouterie Mathys, on espère l'arrivée de Zara. «Mais rien n'est sûr, on ne va pas se réjouir trop vite», raconte Nathalie Jeandupeux, vendeuse.

La chaîne convoite la plus grande surface

Du côté d'Inditex, maison mère de l'enseigne, on ne confirme ni ne dément les vues de Zara sur la place laissée vide par Globus. «Ce n'est qu'une hypothèse», répond Thomas Valea, responsable d'Inditex Suisse. Mais selon nos informations, l'arrivée de la chaîne espagnole de vêtements serait davantage qu'une hypothèse. Des sources proches du dossier affirment que Zara vise la surface principale du complexe commercial lorsqu'il aura fait peau neuve après le départ de Globus.

«Cette marque attirerait les clients ici, ce serait une bonne remplaçante de Globus», poursuit la vendeuse de chez Mathys. Le concept de la chaîne: proposer une mode à des prix très accessibles, en s'inspirant des modèles des grandes maisons de la mode internationale. Une formule qui marche, puisque la marque affiche une forte croissance, avec 2692 magasins dans 60 pays. Encore absente du canton de Neuchâtel, la marque est présente en Suisse romande avec trois succursales à Genève et une à Lausanne.

Tout le monde ne se réjouit pas d'avoir Zara pour voisine. «On aura bientôt que des lunettes et des vêtements ici. C'est vraiment dommage pour le centre-ville. Nous perdons une enseigne généraliste, où on pouvait flâner. Globus amenait des gens. Ce ne sera probablement pas le cas avec Zara», estime Laurence Santschi. Sa collègue acquiesce. De mémoire de pharmacienne, le déplacement de la clientèle vers les grands centres commerciaux s'observe depuis une dizaine d'années. «Le centre-ville se vide. Le départ de Globus ne fera qu'accélérer la tendance.»

Affiches de promotions, discussions des vendeuses, le déménagement est palpable. Plus flagrant, au dernier étage, les fenêtres autrefois masquées par des cloisons laissent passer la lumière du jour. Entre frigos et cartons, François Liechti, conseiller de vente depuis 17 ans chez Fust, hausse les épaules. «On partira avec Globus, mais après... Je ne sais pas si Fust reviendra ici. Nous avons déjà des boutiques à Marin-Centre et à la Maladière». L'homme ignore encore dans quelle succursale il travaillera en novembre.

Aussi des logements

Il y a ceux qui partent. Il y a aussi ceux qui restent. Pour eux, le déménagement rimera avec près de deux ans de chantier. Nous l'annoncions samedi passé dans nos colonnes: toute la partie sud du bâtiment sera démolie pour être reconstruite. Les arcades de l'aile qui abrite actuellement la mode pour hommes seront détruites, mais le bâtiment ne subira que des transformations intérieures, tout comme la partie nord, qui donne sur la rue de l'Hôpital. «En plus des magasins, il y aura des bureaux et neuf appartements aux étages supérieurs», explique Peter Lehmann, chef des investissements à Swiss Prime Site, société immobilière propriétaire de la bâtisse.

La partie qui sera détruite ne présente pas une valeur patrimoniale, rassure Jacques Bujard, conservateur des Monuments et des sites. «Le bâtiment avait été entièrement rasé et reconstruit dans les années 1950. Le nouveau projet ne prétéritera pas l'ensemble. Le projet est tout à fait intéressant et répond aux besoins actuels, dans un esprit contemporain.»

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