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Une trentenaire accusée d'avoir fait exciser ses deux filles en Somalie

Une trentenaire d’origine somalienne est accusée d'être à l’origine des mutilations génitales infligées à ses deux filles. Elle a comparu ce mercredi devant le Tribunal du Littoral et du Val-de-Travers. Le Ministère public a requis une peine privative de liberté d'un an et demi avec deux ans de sursis. Verdict ce jeudi après-midi.

11 juil. 2018, 20:26
Près de 200 millions de femmes ou filles à travers le monde sont concernées ou menacées par l'excision. En Suisse, elles sont environ 14'700.

Alors qu’elle n’était qu’une enfant, Fuaad* a été excisée en Somalie. Une expérience atroce, se souvient-elle. Aujourd’hui, cette Somalienne de 31 ans, domiciliée à Neuchâtel, est accusée d’avoir incité une dame à mutiler les organes génitaux de ses deux filles. Le poids de la tradition était trop lourd. Et, comme pour beaucoup d’autres femmes, faire face à la pression familiale était difficile.

«J’ai gardé un très mauvais souvenir de mon excision. Ça m’a procuré des douleurs pendant mes règles et ils ont dû me désinfibuler avant le mariage», a raconté Fuaad ce mercredi après-midi. Elle comparaissait devant le Tribunal du Littoral et du Val-de-Travers, à Boudry.

Dénoncée par son mari

Les faits se sont déroulés en Somalie entre janvier 2013 et novembre 2015. Les filles de Fuaad étaient alors âgées entre 6 et 7 ans. Arwa*, l’aînée, a subi une excision totale ou quasi-totale. La cadette Selma* a subi une...

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