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Une tortue de Floride repérée sur le Littoral neuchâtelois

Une tortue de Floride, un reptile non indigène, a été repérée mercredi par un lecteur d’«ArcInfo» le long du Littoral neuchâtelois. Difficile à capturer, son existence est connue du Service de la faune, des forêts et de la nature du canton de Neuchâtel depuis 2018.

29 mai 2020, 10:00
L'existence de cette tortue de Floride est connue du Service de la faune, des forêts et de la nature depuis 2018.

La nature est décidément remplie de surprises ces derniers jours. Après un chevreuil à perruque la semaine passée, un autre lecteur d’«ArcInfo» a cette fois repéré une tortue de Floride sur le Littoral neuchâtelois, mercredi en fin de journée.

«Cette créature exotique n’a rien à faire au bord du lac de Neuchâtel», explique Joanne Félix, collaboratrice scientifique auprès du Service de la faune, des forêts et de la nature (SFFN) du canton de Neuchâtel. Mais que fait-elle là? «Son propriétaire a probablement décidé de s’en débarrasser ne sachant plus quoi en faire.»

A lire aussi : Un chevreuil «à perruque» observé le long du littoral neuchâtelois

Existence connue depuis 2018

«Nous connaissons son existence depuis 2018», révèle Joanne Félix. Mais comment peut-elle continuer à se balader en liberté depuis si longtemps? «On essaye de la capturer régulièrement, mais ce n’est pas si simple. Cette espèce est très craintive et elle plonge dès que l’on s’approche. La pose de nasse représenterait également un danger pour les autres espèces.»

Les périodes propices à la capture de l’animal sont rares. Elle reste cloîtrée au fond de l’eau durant toute la saison hivernale. En été, la température ne doit par contre pas être trop élevée. «Le moment le plus propice pour l’observer et la capturer est le matin quand elle prend un bain de soleil afin d’augmenter sa température corporelle», explique l’employée de la SFFN.

L’impact sur la faune est modéré en ce lieu car aucune espèce rare ne s’y trouve.
Joanne Félix, collaboratrice scientifique auprès du SFFN

Une espèce invasive

Considérée comme une espèce invasive, représente-t-elle un danger pour la faune et la flore environnante? «Si des tortues cistudes (seule espèce de tortue indigène en Suisse) étaient également présentes, oui. Or, ce n’est pas le cas à cet endroit», assure Joanne Félix. Une lutte pour le territoire et la nourriture aurait alors pu s’instaurer. Plus agressive, la tortue de Floride se serait octroyé la grosse part du gâteau.

Omnivore, le reptile se nourrit notamment d’algues mais peut également manger des poissons. «L’impact sur la faune est modéré en ce lieu car aucune espèce rare ne s’y trouve.», rassure Joanne Félix. «Et étant seule, elle n’a aucune chance de se reproduire.»

Qu’en est-il d’une possible transmission de salmonellose chez l’homme? «Le risque est extrêmement faible», répond l’employée de la SFFN. «Un être humain devrait entrer en contact direct avec de la matière fécale de l’animal. Celui-ci devrait s’effectuer au niveau de la bouche. Ce qui me semble hautement improbable vu son caractère craintif.»

La tortue de Floride se montre très rarement. Photo: SP – Emmanuel Gambarini

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