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Une Superette aux goûts intemporels à la Case à chocs

30 nov. 2009, 10:04

Après deux jours de festival, l'édition 2009 de la Superette se clôturait samedi à Neuchâtel avec une programmation aussi pointue que variée. Dès les premiers instants de la soirée le Queen Kong Club tremblait sous l'effet des basses tonitruantes du dubstep délivré par les Biennois de Radio Dadio. Le ton obscur et massif était donné et n'allait que s'intensifier avec la succession des Londoniens Switchdubs 16bit et Stenchman.

Minuit, l'heure pour Black Devil Disco Club d'investir la grande scène et de faire grincer ses synthétiseurs. Devant un public encore hésitant, il lâche quelques accords venus d'un autre âge et plonge rapidement la salle dans un univers aussi onirique que trouble, où le spectre de Giorgio Moroder danse avec sa descendance plus ou moins légitime. Il distille des compositions de plus de trente ans d'âge qui semblent pourtant ne pas avoir pris une ride. Du disco hanté fleurant bon les vieilles machines qui donne autant le sourire que la chair de poule.

Autres artistes sur lesquels le temps ne semble pas avoir d'emprise, le duo Château Flight a fait montre de toute l'étendue de ses influences et de son talent. Leur set, dans lequel se sont enchevêtrés nappes house et rythmes electro, a fait chaviré un public composé autant de néophytes que de puristes. Sophistiqués et hétéroclites, les Français ont pris un malin plaisir à brouiller les pistes sans jamais tomber dans la pédanterie. Après une telle démonstration d'érudition dancefloor, seul un artiste inclassable comme Matias Aguayo pouvait encore garder l'ambiance à son paroxysme. Faisant fi d'une esthétique minimale stérile, le Germano-Chilien a offert aux chalands les plus résistants un voyage au cœur de l'hédonisme latin emmené tambours battants. Mêlant habilement rythmiques venues des quatre coins du monde, bravoure techno des années 1990 et quelques phrases lancées tantôt en espagnol, tantôt en anglais, sa folle performance résonnait comme un appel à la trance discoïde. La Superette ne pouvait fermer ses portes sur meilleure action.

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