Personnes en situation de précarité, citoyens sensibles à cette problématique et bénévoles ont affronté la bise et n’ont pas craint le Covid-19 pour partager un moment de convivialité autour de la «soupe au caillou». Elle a été mijotée samedi dans le préau du Collège de la Promenade à Neuchâtel.

Le breuvage n’avait pas tant un goût minéral que celui de légumes invendus, récupérés par les associations participantes à cette manifestation. La soupe a été préparée par des bénévoles de l’AED (Actions Etudiantes Durables), qui lutte contre le gaspillage.

Ce 17 octobre, Journée mondiale du refus de la misère, de nombreux évènements se tiennent à travers le monde. Dans le canton, ce sont les Associations de défense des chômeurs de La Chaux-de-Fonds (ADC) et de Neuchâtel (ADCN), qui se sont mobilisées pour la cinquième année consécutive, afin de marquer cette journée d’une pierre… et de soupe.

En amour, on ne compte pas… ou presque

Le repas a été suivi d’entretiens croisés, entre témoignages de victimes de la misère et spécialistes, psychologues et assistants sociaux, au Théâtre de la Promenade. Le thème de ces échanges portait sur le lien entre amour et précarité. À Neuchâtel, la séparation est la première cause de paupérisation des ménages.

«Les femmes sont tout particulièrement concernées par la précarisation à la suite d’un problème amoureux», précise Aisha Brugger, animatrice socioculturelle et permanente à l’ADCN. «Il est intéressant de constater qu’en même temps, c’est aussi l’amour, au sens large, qui permet parfois de sortir de ces situations!»

La preuve: la journée s’est conclue par une visite guidée de l’exposition «C’est certain, l’amour sauvera le monde» à la Galerie C.

Une «soupe au caillou» pour dire non à la pauvreté

A l’occasion de la Journée mondiale du refus de la misère, l’Association de défense des chômeurs de Neuchâtel (ADC) organise une grande soupe populaire le dimanche 17 octobre.