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Une ombre plane sur le lac de Bienne

L'enquête sur la collision de bateaux poursuit son cours.

30 avr. 2011, 08:55

L'accident survenu jeudi sur le lac de Bienne, qui a coûté la vie à un habitant de Cerlier de 67 ans, réveille de vieilles blessures. L'homme était parti seul sur le lac pour pêcher et se dirigeait vers La Neuveville. Etait-il absorbé par son activité au moment de la collision? Il est trop tôt pour le dire.

La police cantonale se borne à communiquer que le bateau à l'origine de la collision, nettement plus grand que l'embarcation du pêcheur, venait de Bienne et se dirigeait vers Cerlier. La collision a eu lieu à quelques centaines de mètres des rives. Le conducteur du yacht a alerté la police. Un patrouilleur a rejoint très rapidement le lieu de l'accident. Malgré tous les efforts pour tenter de le réanimer, le blessé n'a pas pu être sauvé.

A Cerlier, c'est la consternation, d'autant plus que cet accident a un relent de déjà-vu. Il y a 10 mois, une jeune femme perdait en effet la vie dans les circonstances que l'on sait. L'homme de 67 ans était bien connu des habitants de Cerlier, où il dirigeait depuis plus de 20 ans une école de navigation. C'était un homme calme et très correct, tout en retenue. Ici, on a de la peine à croire qu'il ait pu commettre une erreur. A Cerlier comme à Bienne, personne ne se risque à un commentaire sur cet accident.

Le silence prévaut

A La Neuveville également, où la police a acheminé les deux bateaux, c'est le silence qui prévaut. Quant à la police, elle se perd en conjectures sur l'origine du drame. L'enquête devra répondre à ces deux questions: qui avait la priorité et dans quelle mesure les deux marins ont-ils respecté le principe de précaution.

C'est pourquoi la police fait appel à d'éventuels témoins (tél. 032 344 51). A l'heure du drame, vers 15h15, un navire de la Société de navigation du lac de Bienne croisait dans les parages, mais le capitaine n'a rien observé de particulier. En tout cas, un test d'alcoolémie sur le conducteur survivant s'est révélé négatif. En l'absence de témoins oculaires, les rumeurs vont bon train: le conducteur du plus grand bateau aurait circulé à une vitesse excessive.

Mais un expert estime que les dégâts constatés sur le bateau de la victime peuvent avoir été provoqués déjà à une vitesse de 30 ou 40 km/heure. / bt-mga

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