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Une nouvelle tour à la raffinerie de Cressier

Une nouvelle colonne est en train d’être installée à la raffinerie de Cressier. Cette installation de Preflash doit permettre une économie d’énergie et une réduction du CO2 émis par la raffinerie.

31 oct. 2019, 20:10
La colonne de Preflash (à gauche) doit prochainement être habillée de tuyaux, comme les colonnes voisines. La raffinerie de Cressier doit la mettre en service en 2020.

Elle fait 30 mètres de haut, pèse 80 tonnes et ressemble à une fusée Ariane. Elle, c’est la nouvelle colonne de Preflash de la raffinerie de Cressier. Présentée ce jeudi à la presse, cette installation doit permettre à l’entreprise Varo de rester concurrentielle et de diminuer un peu ses rejets de CO2.

Arrivée en fin juillet à Cressier, la nouvelle colonne est en pleine installation. Elle doit encore «être habillée» de nombreux tuyaux et n’entrera dès lors en service qu’au 2e trimestre 2020. Dès ce moment-là, elle prendra place au tout début des opérations de raffinages effectuées à Cressier.

Un alambic géant

«C’est un équipement d’économie d’énergie», vulgarise Gregor Jaecky, responsable engineering. Grâce à un échangeur, «on recyclera la chaleur émise par d’autres opérations de raffinages pour chauffer une première fois le pétrole brut.»

Selon le principe d’un alambic, les matières les plus légères vont alors se séparer et grimper en haut de la colonne. L’opération permet d’effectuer un premier tri entre les différents produits raffinés, gaz, essence ou kérosène. Les composés les plus volatils pourront ainsi éviter certaines opérations ultérieures de raffinage aujourd’hui obligatoires, comme le passage dans un four. En résultera une économie d’énergie.

Du CO2 en moins

Du coup, la centrale émettra 3000 tonnes de CO2 de moins par année, chiffrent les responsables de Varo. «C’est environ 1% du CO2 qu’émet aujourd’hui la raffinerie», indique le directeur Reinout Houttuin. Cette petite amélioration du bilan énergétique permet de répondre en partie à une convention liant la raffinerie à la Confédération, obligeant le site cressiacois à diminuer de 11% ses émissions de CO2 entre 2013 et 2023. «Nous avons d’autres projets pour arriver à ce chiffre. Nous avons déjà même pris de l’avance», assure le responsable. 

Selon Reinout Houttuin, ce genre de projet – celui-ci aura coûté 20 millions de francs – est obligatoire pour permettre à l’entreprise de rester concurrentielle alors que l’écologie prend de plus en plus de place dans la vie de tous les jours. La colonne de Preflash doit, en outre, permettre à seule raffinerie suisse d’augmenter la palette de son offre, en proposant des produits plus légers.
 

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