Votre publicité ici avec IMPACT_medias

Une fresque sur un mur de 200 mètres carrés à Cornaux

Jeter un pont entre l’histoire et les réalisations contemporaines. Telle est l’ambition d’un groupement citoyen de Cornaux.

16 janv. 2019, 16:30
La fresque devrait occuper quelque 200 mètres carrés à l'ouest de l'espace Ta'tou.

«Je tiens à ce que cette page de l’histoire de la région soit à la portée de tous.» Mémoire vivante du village, Willy Meier, au cœur du Groupement pour l’embellissement de Cornaux, n’a pas hésité à interpeller un artiste graffeur pour retourner chez les Celtes.

Un mur gris et vide

Sa source d’inspiration? Un mur de quelque 200 mètres carrés situé à l’ouest du bâtiment de l’espace Ta’tou, nu et gris aujourd’hui. Lier l’aspect esthétique et historique. Tel est le message que tient à faire passer ledit groupement qui, pour l’heure, mène une campagne afin de récolter les 25000 francs que nécessite la matérialisation de ce projet (la commune ayant d’emblée renoncé à le soutenir en raison de sa situation financière).

Cette fresque murale reproduira l’aquarelle, basée sur des données scientifiques, peinte par l’archéologue Patrick Roeschli. Une œuvre qui représente le pont de Cornaux-les Sauges. Ce dernier faisait partie d’un réseau de routes celtes et romaines. La fabrication de ce pont date d’environ 135 ans avant J.-C, soit au deuxième Age du fer.

Des éléments de construction en bois, découverts lors de la deuxième correction des eaux du Jura, en 1965-1966, ont permis cette datation. Mais l’aspect exprimé par le peintre est celui représentant le pont avant son effondrement lors d’une violente crue.

Nombreux squelettes

Les nombreux objets et les vingt squelettes humains retrouvés – dont certains ont conservé leur cervelle dans leur boîte crânienne – laisse supposer que des gens se trouvaient sur ce pont au moment où se sont déchaînés les éléments. Aussi bien l’aquarelle originale que les vestiges sont, aujourd’hui, propriété du Laténium, à Hauterive.

«Pan important de l’histoire du canton, l’intérêt de ce pont et de son site dépasse largement la seule région de l’Entre-deux-Lacs, ainsi que son aspect purement artistique», remarque Willy Meier.

Le graffeur Kesh, pour sa part, souligne sa curiosité pour l’histoire. «Notre région regorge de vestiges et nous ne nous rendons même pas compte que des villages ont été bâtis ici.» Il poursuit. «Quand Monsieur Meier s’est approché de moi, j’ai été emballé. Entre l’impressionnant espace mis à ma disposition et ce lien avec l’archéologie, ça m’a tout de suite plu.»

Pour l’heure, initiateur et artiste poursuivent leur recherche de fonds en vue de jeter un pont entre une construction en bois datant de l’Age du fer et un bâtiment contemporain en béton, symbole des réalisations du 21e siècle.

En savoir plus : le site web de Kesh

Votre publicité ici avec IMPACT_medias