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Une défense pas légitime

27 janv. 2011, 04:15

«Frapper quelqu'un inconscient au thorax et à la tête ne saurait constituer un acte de légitime défense», explique la juge Geneviève Calpini Calame lors de la lecture de son verdict.

La conclusion du procès pour tentative de lésions corporelles graves s'est tenue mardi matin au Tribunal pénal de Neuchâtel. Une plainte avait été déposée suite à une violente altercation dans un appartement neuchâtelois en septembre dernier (notre édition du 20 janvier).

Le prévenu, Sébastien*, s'était attaqué à Julien*, le demi-frère de sa petite amie, alors que ce dernier l'avait frappé à coups de poing. Personne ne sait exactement pourquoi une dispute avait éclaté entre les deux frère et sœur.

Julien, tapé à de nombreuses reprises au visage, avait fini par s'évanouir. Puis avait reçu d'autres coups au visage et à l'abdomen. Sébastien avait plaidé la légitime défense, prétextant qu'il avait uniquement voulu défendre sa petite amie.

L'accusé a été reconnu coupable dans cette affaire. Cependant, la juge a estimé que les faits relevaient seulement de lésions corporelles simples. Le plaignant, bien que marqué par de nombreuses contusions au visage ainsi que de dents cassées suite à la bagarre, n'a pas souffert de dommages permanents ni d'incapacité de travail. L'accusé, lui, était sorti pratiquement indemne de la bagarre. Ce fait a conforté la juge dans l'idée que, cette nuit-là, Sébastien avait fait bien plus que se défendre.

Sébastien écope finalement de 360 heures de travaux d'intérêt général, ainsi que de la prise en charge de l'intégralité des frais judiciaires. Il devra en outre verser des dommages et intérêts au plaignant. /vga

*prénoms d'emprunt

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