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Une coupe rase après l’incendie de forêt à Champ-du-Moulin

Les forestiers de Rochefort ont dû effectuer une coupe rase près de Champ-du-Moulin, à la suite de l’incendie de forêt survenu en avril 2018.

03 juil. 2019, 20:29
Le sol de la forêt, après l'incendie du 18 avril 2018.

Une coupe rase en pleine réserve du Creux-du-Van. Les forestiers de Rochefort ont effectué une grosse intervention durant la dernière semaine de juin sur les hauts de Champ-du-Moulin, là où un incendie de broussailles était survenu l’année dernière, le 18 avril précisément. Septante-cinq arbres partiellement brûlés ont été coupés.

Autant le type de coupe que sa cause sortent de l’ordinaire. «Ce n’est pas anodin de griller un demi-hectare de forêt au lieu de quelques cervelas», commente Daniel Erb. Le garde forestier de Rochefort et Milvignes a dû mandater une équipe privée pour réaliser cette intervention, jugée dangereuse à plusieurs égards. Outre le terrain en pente, «il y a la ligne haute tension et la ligne ferroviaire. Nous devions arrêter les coupes lors des passages du train.»

«Arbres condamnés»

L’abattage a été décidé pour des raisons de sécurité. «Le feu était resté au sol, mais il y en avait assez pour brûler toute l’écorce à la base des arbres. Ils étaient condamnés à sécher. Le danger de branches cassantes augmente aussi», explique Daniel Erb. Le bois, qui ne répond plus aux critères de menuiserie, partira en copeaux pour le chauffage à distance de Rochefort.

Les six forestiers, appuyés par deux apprentis qui bloquaient le passage sur le sentier pédestre lors des coupes, ont laissé des bois en travers de la pente. Ceux-ci ainsi que des andains de branchage doivent «éviter les chutes de pierres jusqu’à ce que la forêt revienne», explique le garde forestier, satisfait de la coupe. «Nous avons un peu adapté les lisières, afin d’éviter l’impression de coupe rase.»

Daniel Erb rappelle que, «théoriquement, on ne fait pas de feu dans la réserve». Pour le forestier, le secteur, exposé plein sud, est de plus «particulièrement sournois»: «toutes les minicombes des gorges provoquent des courants ascendants. La bise y sèche tout. Le feu peut y prendre très rapidement, surtout qu’il y a des paquets de feuilles mortes dans ces combes.» 

Prudence donc, cette année également. 

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