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Une collection unique d’abeilles sauvages au Muséum d’histoire naturelle de Neuchâtel

Le Muséum d’histoire naturelle de Neuchâtel recevra la collection d’abeilles sauvages naturalisées du projet Liste rouge, mené par l’Université et le Centre suisse de cartographie de la faune.

05 nov. 2019, 12:04
L'un des cadres d'insectes du projet Liste rouge, offert au Muséum d'histoire naturelle de Neuchâtel.

Ils seront 40’000 à prochainement passer la porte du Muséum d’histoire naturelle de Neuchâtel. Non, on ne parle pas de visiteurs mais d’insectes naturalisés. L’institution vient de recevoir en donation les spécimens d’abeilles sauvages du projet Liste rouge. Le Conseil général de la Ville doit valider lundi prochain le don de cette collection unique, offerte par le Centre suisse de cartographie de la faune et l’Université de Neuchâtel.

«Liste rouge, c’est un projet sur 5 ans. Nous récoltons des spécimens dans des carrés kilométriques à travers tout le pays. Nous prenons toutes les abeilles que l’on voit, puis nous les identifions. Nous aurons ainsi une vue d’ensemble des abeilles sauvages en Suisse. Cette grande première pourra nous éclairer sur les risques et les dangers qui les menacent», explique Jessica Litman, conservatrice des invertébrés au Muséum et participante au projet financé par l’Office fédéral de l’environnement.

Populations identifiées et non mises en danger

Ainsi, les chercheurs ont d’ores et déjà récolté plus de 20’000 insectes, répartis dans une trentaine de cadres de conservation. A la fin du projet, ces chiffres devraient être doublés. Le rapport du Conseil communal de Neuchâtel précise que ces spécimens doivent pour la plupart passer sous une loupe binoculaire pour leur identification, ce qui oblige les chercheurs à prélever les individus dans leur milieu naturel. «Il n’y a toutefois pas de conséquences délétères pour les populations sauvages», assure le rapport.

Tous ces hyménoptères à dard – la collection présente principalement des abeilles sauvages ainsi que quelques guêpes – devront désormais être classés systématiquement, en fonction de leur espèce et non plus de leur seul lieu de prélèvement. Ces insectes ont déjà été intégrés à la base de données de l’étude Liste rouge, ce qui facilitera le travail de référencement que devront désormais mener les conservateurs du Muséum, déjà pôle de compétence pour l’étude des insectes régionaux.

Du travail à venir

Jessica Litman estime néanmoins que «des semaines, voire des mois de travail» l’attendent afin de pérenniser cette collection. Des stagiaires devraient la rejoindre l’année prochaine pour avancer dans ce travail. Les insectes, eux, devraient pouvoir être conservés longtemps. «Une fois qu’ils sont secs, ils restent très stables. Dans des cadres étanches, ils peuvent se garder plusieurs siècles.»

Si pour l’instant, ces insectes doivent rejoindre les réserves du Muséum, le public devrait pouvoir les découvrir dans le futur, par exemple lors d’expositions temporaires. «Il aura très certainement l’occasion de les voir, mais pour l’instant, c’est top secret», aguiche Ludovic Maggioni, directeur du Muséum.

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