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Rue libre! Un workshop à Neuchâtel pour les arts de la rue

Ce samedi à Neuchâtel avait lieu le deuxième volet des Journées nationales des arts de la rue durant lequel s’est déroulé Rue libre, une manifestation qui met à l’honneur les différents arts de la scène en milieu urbain.

31 mars 2019, 11:00
Lors de leur initiation aux arts de la rue, les participants au workshop ont vu leurs sens exacerbés.

Dans la rue, les artistes. Mais aussi les passants. Haut lieu de liberté individuelle, la rue devient un rendez-vous entre les badauds et les histrions, quand ces derniers investissent cette scène publique. 

Ce samedi à Neuchâtel, des saltimbanques de tout poil, rodés ou non à l’exercice théâtral, ont profité d’un workshop matinal pour explorer le répertoire pratique du spectacle de rue. Le workshop, c’est le concept imaginé par Jennifer Moser, présidente de la Fédération des arts de la rue en Suisse (FARS), pour que «les artistes de la rue se retrouvent, partagent leurs connaissances et l’offrent au public.» Un public qui n’était autre que celui des arpenteurs de trottoirs, un panier à l’épaule, ou une poussette dans les mains, flânant ou courant les magasins. 

L’art et la manière

Le principe du workshop est de travailler. C’est ainsi qu’Emmanuel Moser, membre de la FARS et directeur artistique du festival de La Plage des Six-Pompes, à La Chaux-de-Fonds, et Albert Martinez, de la compagnie EkilikuÀ cirQ, ont emmené une bonne dizaine de volontaires dans les artères neuchâteloises pour expérimenter en direct l’art et la manière des spectacles de rue. Bien choisir son endroit, projeter sa voix, développer la créativité et la présence scénique, sont autant d’ingrédients auxquels il faut être attentif. « On croit qu’on est là pour être écouté, mais on est là pour dire quelque chose » a prodigué Emmanuel Moser.

«Une gestion plus effective»

Entre mises en scène de soi et captation de l’auditoire, ces comédiens de l’instant ont appréhendé avec courage et brio un espace concédé à la culture libre. Pour Stefan Greder, participant d’un jour et producteur de spectacles dans le quotidien, c’est une expérience qui va lui servir dans sa vie professionnelle: «en découvrant les contraintes inhérentes à la rue, je comprends mieux les besoins des artistes, je pourrai adopter une gestion plus effective des spectacles.» 

Mais les arts de la rue, c’est aussi une revendication de liberté. Selon Thomas Houle, coordinateur de la FARS, «le théâtre peut être parfois perçu comme élitaire. Les arts de la rue agissent alors comme une proposition alternative. Il s’agit de la culture libre.»

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