On ne viole pas sa liberté conditionnelle impunément. Algonquin* l'a appris à ses dépens le 4 juin dernier au Tribunal de police du district de Neuchâtel.
Accusé de fausse alerte, vol, vol par métier, dommages à la propriété, recel, violation de domicile, dénonciation calomnieuse et infraction à la loi fédéral sur les stupéfiants, il se voit condamné à 10 mois de prison ferme par le tribunal. A cette peine s'ajoute une sentence pour des délits analogues prononcée par le tribunal de Genève de 120 jours de travaux d'intérêt généraux.
Algonquin et ses amis écumaient les villes de Suisse romande entre 2005 et 2006 pour «draguer et faire de nouvelles connaissances». Régulièrement sous l'influence de stupéfiants, ils avaient écumé les cabinets médicaux pour y voler porte monnaies et objets de valeur, profitant de ce que leurs propriétaires avaient le dos tourné.
Condamné à une peine d'emprisonnement préventive en 2006, Algonquin s'était tenu à carreau durant quelques mois avant de sombrer à nouveau dans la délinquance et les drogues. Il dévalise alors une villa à Versoix, dans laquelle il vole de l'argent liquide et un pistolet. Qu'il remet à la police peu de temps après, aggravant son cas en inventant une histoire puis en revenant sur son témoignage.
L'accusé a admis la quasi-totalité des faits. Le président du tribunal, Fabio Morici, a autorisé le prévenu à purger sa peine en semi-détention, pour autant qu'il trouve un travail rémunéré. Algonquin, quant à lui, s'est dit à bout de nerfs, impatient d'être jugé et prêt à payer pour ses écarts. /jeb
*Prénom fictif