Votre publicité ici avec IMPACT_medias

Un sol sain pour des graines saines

Le domaine des Graines de l’Ami Luron, à Montmollin, commercialise pois chiches, lin doré ou avoine, mais également des pois cassés et du millet. Les produits sont labellisés Neuchâtel Vins & Terroir depuis novembre 2020.

19 avr. 2021, 05:30
Geneviève Robert et Philippe Leuba cultivent des terres en agriculture de conservation à Montmollin.

Le mot d’ordre sur le domaine des Graines de l’Ami Luron, c’est le sol. Avant le rendement, avant une culture particulière, avant tout. Ainsi, depuis 2011, Geneviève Robert et Philippe Leuba cultivent des terres en agriculture de conservation à Montmollin. C’est-à-dire qu’ils travaillent en «semis direct», ne retournant pas le sol pour laisser la vie s’y développer. 

«Nous aimons beaucoup le quinoa, mais les conditions de productions en Amérique du Sud sont assez dramatiques.» Situés à 800 mètres d’altitude, Geneviève Robert et Philippe Leuba décident de tester cette culture: «Le quinoa appréciant le froid et nécessitant une grande différence de température entre le jour et la nuit, cela pouvait marcher.»

Accepter les fluctuations

«Il a fallu prendre des risques», se souvient celle qui n’a pas peur d’expérimenter. Et d’ajouter: «L’agriculture, c’est quand même une sacrée aventure!» En 2017, ils effectuent avec succès la première récolte. L’an dernier, des 80 kilos de pois chiches plantés, ils n’ont pu en récolter que 5. Mais les clients savent que c’est ainsi: «Parfois il y a quelque chose, parfois pas!» Mais toujours ils rappellent que c’est la terre qui décide et préfèrent miser sur la diversité pour garantir leurs activités. Un atout pour le sol, qui bénéficie des rotations de cultures.

Aujourd’hui, ils commercialisent pois chiches, lin doré ou avoine, mais également des pois cassés et du millet – des plantes locales adaptées aux conditions climatiques de la région. Les produits sont labellisés Neuchâtel Vins & Terroir depuis novembre 2020. «L’idée était de proposer autre chose que du blé, du blé et du blé», sourit Geneviève.

Des produits bientôt garantis sans gluten

Intolérante au gluten, elle y a vu un créneau intéressant. Grâce à l’achat d’un moulin en pierre neuf, les farines de quinoa, de pois chiches ou de sarrasin notamment, seront bientôt garanties sans gluten par des analyses en laboratoire. «C’est à bout touchant», se réjouit-elle.

Pour distribuer leurs produits, Geneviève et son conjoint ont choisi de travailler avec les épiceries de villages et les magasins de vente en vrac. Une quarantaine de points de vente, dans un rayon de 30 km autour de la ferme, remplissent leurs étals de produits du domaine. «Le but est de rendre de la vie aux villages et de valoriser le travail effectué par les épiciers», note Geneviève Robert. Un avantage aussi pour le consommateur, qui peut se fournir en produits locaux à un endroit.

Du champ jusqu’au sachet, les produits sont entièrement issus du domaine. Geneviève et Philippe gardent par ailleurs un œil sur tout le processus, ce qui leur permet d’éviter des marges de différents intermédiaires. Et vu le succès, leur gamme risque bien de s’étoffer au fil du temps.

Votre publicité ici avec IMPACT_medias