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Un seul trou financier creusé pour réparer les dégâts d'un rude hiver

Creuser un seul trou au lieu de deux peut générer des économies. Telle est la morale à tirer de la séance de lundi soir du Conseil général de Neuchâtel lorsqu'il fut question de dégâts dus aux conditions hivernales extrêmes.

10 juin 2009, 10:29

Asituation exceptionnelle, mesures exceptionnelles! Tous groupes confondus, le Conseil général de Neuchâtel a adhéré, lundi soir, à cet adage. Le Conseil communal sollicitait un crédit de 1,459 million de francs pour procéder à des travaux urgents sur le domaine public. Un domaine dont non seulement les couches d'usure, mais aussi de support et de fondation ont été fortement endommagées par les conditions hivernales particulières. (notre édition du 4 juin).

La commission financière, elle, a déposé un amendement proposant qu'une somme de 2,659 millions soit allouée à ces travaux. Non pas qu'elle ait jugé trop peu ambitieux le premier crédit. Celui-ci correspondait, en fait, à l'investissement pour l'année en cours, un second crédit de 1,2 million étant prévu pour 2010.

«Mais si nous effectuions les travaux en une fois, nous réaliserions un gain de près de 200 000 francs», a lancé Philippe Loup, au nom de ladite commission. «Une certaine perplexité nous habite en constatant que le Conseil communal, ancré dans sa logique d'autofinancement, n'a pas tenu compte de cette économie.»

Directeur des Infrastructures et énergies, Pascal Sandoz a reconnu avoir voulu «ménager la chèvre et le chou». En réalisant les travaux cette année, le budget des investissements sera largement dépassé. D'un autre côté, il faut agir avant que le domaine public ne se détériore plus encore et n'engendre des coûts supplémentaires.

«Je laisse donc à votre conseil le choix d'aller au-delà du budget ou de partager la poire en deux», a conclu Pascal Sandoz.

Jugeant que le fait de creuser un seul trou au lieu de deux devait générer une économie, le Parti libéral-radical (PLR) a déposé un sous-amendement. Ce dernier proposait justement de retrancher le gain de 200 000 francs du coût total. Il a ainsi proposé d'accorder à l'exécutif un crédit non pas de 2,659 millions de francs, mais de 2,459 millions.

L'arrêté sous-amendé a été adopté par 34 voix et une abstention. Mais auparavant, les groupes socialistes et UDC ont relevé que «si les infrastructures avaient été mieux entretenues, les dégâts seraient moindres et la facture moins salée».

Le groupe popvertssol, pour sa part, a proposé de profiter de ces travaux pour favoriser le cheminement piétonnier. Il a, en outre salué le travail de la voirie et l'entraide citoyenne, tout en déplorant «l'absence de stratégie de communication du Conseil communal». Pascal Sandoz a admis «un déficit de communication, notamment le jour de la rentrée». Le directeur des Infrastructures et énergies a néanmoins souligné qu'«il ne s'était pas agi d'une catastrophe naturelle et qu'en l'occurrence les outils à disposition avaient bien fonctionné». /FLV


VIDEO:
Selon Pascal Sandoz, le Conseil communal aurait préféré répartir les travaux sur 2 ans, mais le législatif, dont le socialiste Philippe Loup, a décidé de tout faire cette année, les coûts globaux étant 10 % moins élevés. /as

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