HUMEUR - PAR SANTI TEROL
Paf, un éclair dans la figure! Coup d'il sur le compteur: 40 km /h, là où la vitesse est limitée à 50... Mais qu'est-ce qu'il me veut, ce radar de la route des Falaises, à Neuchâtel? M'effrayer? C'est réussi, avec le conducteur me précédant qui a soudain planté les freins, surpris tout comme moi par ce flash fantaisiste. J'ai pas rêvé, je roulais bien à 40 km/h maximum puisque j'attendais de pouvoir doubler la balayeuse de la voirie qui se lambinait sur la voie de droite...
«C'est peut-être en changeant de voie de circulation, juste sur les cellules, que vous avez déclenché le radar. Vous savez, ces appareils n'aiment pas quand on roule sur les deux boucles d'induction en même temps», m'entends-je dire au poste de police du chef-lieu... Et moi, alors, j'adore me faire éblouir, peut-être?
«Ou alors, c'est qu'il a flashé un véhicule roulant en sens inverse», poursuit mon interlocutrice, en quête de plausibilité. Impossible! L'appareil ne contrôle la vitesse des véhicules que dans les sens Hauterive - Neuchâtel, pas l'inverse.
«Ça m'est aussi arrivé. Et à mon compagnon également», remarque une pendulaire. «On nous a dit que c'était des tests!» Des tests? Parfaitement! confirme la police de la ville. «L'appareil se teste automatiquement. Toutes les X photos ou après un certain laps de temps, je ne sais pas exactement, l'appareil contrôle ses paramètres. Nous, nous ne pouvons pas intervenir, mais sur le film, il apparaît la mention test.»
Sauf que, dans le cas qui me préoccupe, le policier n'a aucun signe de mon passage sous la flasheuse. Un vrai trou de mémoire. Un peu comme dans le film «Men in black».
Pas d'infraction. Pas de photo. Je serais bien tenté de réclamer 300 francs pour autoriser la flasheuse à faire le contrôle de ses paramètres sur ma bobine et sans mon consentement.