Ce week-end au temple du Bas, on célébrait les 10 ans de l’Ensemble symphonique Neuchâtel (ESN). Ce concert anniversaire a presque fait salle comble le vendredi comme le dimanche.
La puissance symphonique se dégageait des deux œuvres au programme, qui exploitaient pleinement l’orchestre. Les deux compositeurs à l’honneur ont été les plus joués durant les dix années d’existence de l’ESN.
De Frank Martin tout d’abord, l’orchestre a interprété «Les quatre éléments». Une étude symphonique qui a livré au public les impressions du compositeur, telles des visions inspirées qui s’imprimaient dans l’imaginaire.
De Beethoven ensuite, ce fut la Symphonie No 9. Une œuvre à la complexité musicale et vocale certaine, à l’instrumentation et au discours musical d’une extrême richesse. L’orchestre y est le plus important que le compositeur ait employé.
Le plaisir partagé par les 183 musiciens sur scène était manifeste, tout comme l’enthousiasme du chef Alexander Mayer qui célébrait son dernier concert avec l’ESN. Les quatre solistes rayonnaient, portés par la gigantesque masse sonore du chœur et de l’orchestre. L’euphorie était communicative dans cet hymne à la joie.
Il faut saluer l’initiative audacieuse et réussie de réunir 130 choristes, ainsi que le travail accompli par ce chœur éphémère et son préparateur, par l’orchestre et son chef.
Myassa Leal