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Un Neuchâtelois tire sur son voisin à l’arbalète: condamné

Leur dispute avait débouché sur un tir à l’arbalète: deux voisins viennent d’être condamnés pour infraction à la loi sur les armes.

11 nov. 2019, 16:57
Quand deux voisins collectionneurs d'armes se disputent, ça peut terminer au tribunal.

Un tir d’arbalète dans les escaliers. Le 2 janvier 2018, une dispute avait dégénéré dans un immeuble de Serrières. Les deux contradicteurs ayant retiré leur plainte respective, il restait au juge Bastien Sandoz de statuer sur d’éventuelles infractions à la loi sur les armes. Deux véritables petits arsenaux avaient en effet été séquestrés chez les deux hommes.

Ces deux collectionneurs d’armes en étaient venus aux mains dans des circonstances particulières. Guillaume*, un quadragénaire aux services sociaux, avait été excédé par les sanglots de son voisin Eric*, qui venait de rompre. Il avait alors défoncé la porte de l’appartement du cœur brisé, lequel avait répondu vivement en sortant un couteau. La dispute s’était poursuivie dans les escaliers et s’était terminée par le «tir» à l’arbalète, Guillaume expliquant avoir poussé le carreau du doigt, «pour faire peur».

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Le verdict vient d’être rendu, près de huit mois après l’audience tenue devant le Tribunal du Littoral et du Val-de-Travers. Les deux protagonistes ont été condamnés, respectivement à 30 jours-amende à 10 francs avec sursis pour Guillaume, et à 100 francs d’amende pour Eric. Les deux doivent aussi supporter les frais de justice, à hauteur de 1200 francs pour le premier et 800 pour le second. La différence vient du fait que Guillaume a aussi été reconnu coupable de possession de stupéfiants.

L’arbalète? Un jouet!

Fait peut-être surprenant à première vue, l’objet de cette condamnation n’est pas la fameuse arbalète ou du tromblon de l’armée anglaise listé dans l’acte d’accusation. Non, la justice reproche à Guillaume la possession sans permis d’une lampe de poche-taser et d’un lance-pierre à crosse. L’arbalète, elle, a été considérée comme un jouet, comme l’avait fait remarquer l’avocat de Guillaume à l’audience. Il avait alors montré le carton de l’arme et qui spécifiait qu’elle était destinée «à tuer les zombies».

Dans le cas d’Eric, ce sont un taser, deux matraques, deux poings américains et deux couteaux qui ont été jugés illégaux. Le reste des objets séquestrés – il y en avait 45 en tout, principalement des couteaux – devrait être rendu. Leur sort peut toutefois dépendre d’une décision administrative de police, remarque le juge.

*prénoms fictifs

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