Sentir le vin comme un parfum. Exercer son nez chaque matin sur une série choisie parmi les mille essences qu’il possède. Tel est le rituel – qui avec le temps ne s’avère «plus du tout écœurant» – auquel s’adonne Richard Pfister. Cet ingénieur en œnologie spécialiste des arômes a fait une halte, lundi soir, dans la cave du domaine Saint-Sébaste, à Saint-Blaise. La maîtresse des lieux, Anja Kuntzer, et son époux Jean-Pierre l’ont convié à venir tester le nez d’amateurs de crus.
Pas évident, en humant des pipettes de papier imbibées d’une essence de reconnaître celle-ci. Le goût floral de la rose du sauvignon blanc, le fruité agrume version pamplemousse du gewurtztraminer et la dominante cacao d’un pinot noir. «Un même goût peut être ressenti différemment selon les personnes.» Tandis que l’une optera pour une odeur de rose, une autre reconnaîtra celle du litchi. «Qui sont très proches»...