Amené à lâcher les rênes du Palais de Tokyo, à Paris, Marc-Olivier Wahler s'est interrogé: "Si je devais créer une institution en ayant carte blanche, à quoi ressemblerait-elle?" C'est pour tenter de trouver des éléments de réponse qu'il a mis à l'eau l'esquif de la Chalet Society, une structure qu'il a créée en 2012. "C'est une sorte de laboratoire, on y teste des protocoles d'expositions, les limites de l'artiste ou le statut des objets, avec un maximum de liberté", situe-t-il. " Ce qui s'est avéré très salutaire, puisque cela m'a permis de travailler avec des artistes outsider, ou avec la collection didactique de Jim Shaw, qui n'est pas de l'art à proprement parler."
Marc-Olivier Wahler s'est non seulement interrogé sur les contenus, mais également sur les lieux qui les accueillent. Pour définir "son" centre d'art, il se réfère au software informatique. "Le software s'est émancipé du hardware, de l'architecture. Aujourd'hui,...