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Un étang créé à la pelleteuse dans la réserve du Fanel, près de La Tène

L’Association Grande Cariçaie a mené des travaux dans les roselières proches du camping de La Tène. Elle y a créé un étang qui doit y booster la biodiversité.

15 févr. 2019, 10:10
Les travaux de création du plan d'eau cet hiver dans la réserve du Fanel, à La Tène.

Des pelleteuses en action en pleine réserve naturelle. C’était il y a deux semaines au Fanel, à deux pas du camping de La Tène. L’Association de la Grande Cariçaie (AGC) y a mené une opération de décapage. Elle a créé un nouvel étang, afin d’accroître la biodiversité de la zone.

«Le principe, c’est que les roselières ont tendance à s’assécher. Les étangs et les marais disparaissent. On vise à recréer ces milieux en creusant des plans d’eau d’une vingtaine ou d’une trentaine de centimètres de profondeur», explique Christophe Le Nédic, collaborateur scientifique à l’AGC.

Première neuchâteloise

Si l’association basée à Cheseaux-Noréaz (VD) est coutumière de tels travaux, il s’agissait ici d’une première en territoire neuchâtelois. «Chaque année, nous essayons de décaper environ 8000 mètres carrés de roseaux de cette façon. Ce qui correspond aux surfaces regagnées naturellement par les roselières.»

Durant la dernière semaine de janvier, ce sont ainsi 1300 mètres carrés qui ont dégagé à La Tène, directement au sud du canal de la Thielle. Ces travaux, menés notamment avec des pelles rétros, ont coûté environ 15’000 francs. Des barges, amarrées dans le canal, ont servi au stockage et à l’évacuation des matériaux organiques prélevés.

Milieux riches mais rares

«En principe, on ne reviendra pas dans cette zone avant 20 à 30 ans, hormis pour de simples fauchages. On travaille selon un tournus. C’est intéressant d’avoir des plans d’eau d’âges différents à proximité. Chacun attire des espèces d’animaux et de plantes différentes», précise Christophe Le Nédic.

Cette augmentation de la biodiversité est le principal but recherché par ces travaux de fauchage et de décapage, les marais étant des milieux très riches mais également très menacés en Suisse. La seconde manière d’intervenir est plus chère – on parle de 100’000 francs pour un hectare d’étang créé -, mais donne de meilleurs résultats. Des tests menés à Font (canton de Fribourg) l’ont montré, indique l’AGC. 

Vue du plan d’eau créé cet hiver dans la réserve du Fanel, à Neuchâtel. Photo Association Grande Cariçaie

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