Se promener en ville tout en assurant le changement de couche de bébé et son allaitement n’est pas toujours aisé. A Neuchâtel, un nouvel espace inauguré ce mardi 4 août vise justement à faciliter ces gestes fondamentaux en toute tranquillité.
Cette offre a été rendue possible grâce à un partenariat public-privé: «Une amie m’a demandé où je change ma fille lorsque je suis en ville. J’ai la chance de pouvoir le faire chez ma maman, qui habite au centre. Je n’ai pas trouvé de lieu à lui proposer et j’ai donc cherché un commerce pour un partenariat», explique le directeur de l’Economie Fabio Bongiovanni.
Nouveau commerce
Le magasin Eau p’tit marché, situé à la rue du Seyon, vient tout juste d’ouvrir: «Je voulais que ce magasin soit un endroit où les enfants aient envie de rentrer. J’ai tout de suite accepté la proposition de la Ville, qui tombait très bien», raconte Patricia Schilling, patronne du magasin et grand-maman d’un petit garçon de presque 15 mois. «La Ville a payé les 15’000 francs de matériel, dont la pose d’un lavabo, et participe à la location, aux charges ainsi qu’aux frais d’entretien», précise Fabio Bongiovanni.
Selon lui, «Neuchâtel innove» avec cette nouvelle offre. L’objectif est de «rendre le centre-ville accueillant pour les familles, afin de leur permettre de rester plus longuement». Sa consœur Anne-Françoise Loup, en charge de l’Education et de la Santé, ajoute qu’«il y a peu d’espaces de cette qualité pour toute la famille. On voit beaucoup de parents changer les couches de leur bébé sur les bancs publics. Il n’y en a pas assez au centre-ville et ils ne sont pas adaptés. Pour l’allaitement non plus.»
D’autres partenariats?
L’accès à l’espace parents-enfants est gratuit et il n’y a pas besoin d’acheter quoi que ce soit dans le magasin. Il faut évidemment s’y rendre aux horaires d’ouverture, soit de 9 heures à 18 heures 30. Le lieu sera délimité par une barrière en bois et des panneaux seront installés pour proposer un peu d’intimité. Le magasin met également à disposition un coin pour occuper la petite sœur ou le petit frère.
Si l’expérience s’avère concluante, la Ville envisage de proposer ce partenariat à d’autres commerçants. «A l’avenir, nous pourrions également cartographier les enseignes offrant un point pour changer les enfants», conclut Anne-Françoise Loup.