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«Trollhunter» trois fois récompensé au Nifff

10 juil. 2011, 09:54

Le palmarès du 11e Festival du film fantastique de Neuchâtel (Nifff) a consacré samedi soir «Trollhunter» du Norvégien André Øvredal. Ce long métrage rafle trois prix, dont le Narcisse du meilleur film. Le Nifff a vu affluer 27'000 spectateurs en neuf jours: un record.

«Trollhunter» (Chasseur de troll) s'intéresse à un groupe d'étudiants accompagnant dans la forêt un prétendu braconnier lancé sur la piste d'un ours. Mais ils entendent soudain des grognements d'une créature bien plus imposante: un troll.

L'ouvrage norvégien a été particulièrement apprécié car il a glané trois prix dont la récompense suprême: le Narcisse du meilleur film. Selon le jury international, il présente une approche intelligente et drôle dans le genre du faux documentaire dont «Le projet Blair Witch» fut le pionner en 1999.

Mélange des genres
Ce film a en outre gagné le Méliès d'argent du meilleur long métrage européen ainsi que le Prix du public. «Il est rare qu'un film réussisse à convaincre à la fois le public et les professionnels des divers jurys», fait remarquer Anaïs Emery, directrice artistique du Nifff.

«Cette réussite traduit le fait que ce film mêle les genres fantastique, comédie et faux documentaire», a déclaré la directrice à l'ats. Celle-ci souligne aussi les qualités techniques, les mérites de la mise en scène et de l'interprétation.

Le palmarès compte encore une demi-douzaine de récompenses dont le prix du meilleur film asiatique attribué à «Hello Ghost» du Coréen Kim Young-tak. Deux courts métrages suisses ont été honorés. Ce sont «Evermore» de Philip Hoffmänner (Narcisse du meilleur court métrage helvétique) et «Employé du mois» d'Olivier Béguin salué pour son innovation.

Six écrans
Les six écrans du festival ont accueilli pas moins de 136 projections durant neuf jours. Il a donné l'occasion aux cinéphiles de découvrir par exemple une rétrospective de 27 films valorisant le cinéma gore.

La manifestation a programmé des concerts, des conférences et des  expositions. Il a accueilli plusieurs invités de marque, dont l'initiateur du cinéma gore, le réalisateur américain Herschell Gordon Lewis, et son compatriote l'acteur et réalisateur Eli Roth.

Jeune public
Les organisateurs se réjouissent d'une fréquentation record: 27'000 spectateurs, soit 2000 de plus que lors de l'édition 2010. «Ce sont souvent des jeunes entre 18 et 25 ans», indique Anaïs Emery.

L'ouverture d'une salle de projection supplémentaire explique en partie cette affluence. La directrice y voit la conséquence d'un programme proposant le meilleur du cinéma fantastique d'hier et d'aujourd'hui, à la fois des oeuvres grand public «et d'autres plus extrêmes pour les aficionados les plus pointus».

Le palmarès a été proclamé au Théâtre du Passage. Le festival a pris fin samedi soir avec la projection de «Melancholia» du Danois Lars von Trier qui a valu à Kirsten Dunst un prix d'interprétation au Festival de Cannes, en mai dernier.

Les organisateurs disposaient d'un budget de 1,3 million de francs. Le 12e NIFFF se déroulera en juillet 2012. /ats

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