Durant l’année 2017, Ilir*, rappeur originaire de Bosnie-Herzégovine, a joué dans un clip, dont un passage a été tourné dans une rue de Neuchâtel. Le scénario: munis de deux pistolets et deux fusils factices, lui et trois amis kidnappent un individu.
Le hic: les ressortissants de ce pays d’ex-Yougoslavie ont l’interdiction de posséder ou d’acheter des armes (lire ci-dessous). D’après la loi, même les répliques de soft air sont considérées comme des armes.
«Le tournage de cette scène n’a duré que huit minutes grand maximum (pour dix secondes dans le clip diffusé sur internet). J’avais peur que des gens pensent que c’était sérieux et appellent la police, mais ils ont vu les caméras, c’était évident», s’est justifié Ilir ce mercredi au Tribunal régional du Littoral et du Val-de-Travers, à Boudry. Il assure qu’il n’était pas au courant de l’interdiction sur les armes dont font l’objet les Bosniens.
Le lourd passif...