Le montant n’était pas anodin. Et les motifs de mécontentement nombreux: crédit initial dépassé de 40%, gros retard dans les travaux, communication déficiente avec les habitants et les commerçants du village. Malgré tout, les conseillers généraux de Saint-Blaise ont accepté à une confortable majorité un crédit complémentaire de 530’000 francs pour permettre l’achèvement du chantier de réfection, en sous-sol et en surface, entamé il y a un an au centre de la localité.
Devant le fait accompli
Les intervenants des trois groupes politiques ont pour la plupart fait preuve d’indulgence s’agissant des questions techniques et des mauvaises surprises géologiques, qui peuvent expliquer le surcoût. Ils se sont en revanche montrés plus sévères sur la manière dont l’exécutif avait «managé» le chantier. «Nous avons été mis devant le fait accompli», s’est exclamé un élu, qui a par ailleurs mis le doigt sur sa communication insuffisante.
Sans préavis
Rappelons en outre que la démission en bloc de la commission d’urbanisme, annoncée il y a une dizaine de jours, n’est pas sans lien avec ce dossier. C’est donc sans le préavis de ladite commission – qui n’a pas encore été reconstituée – que le plénum a accepté un autre crédit, d’un montant de 165’000 francs, destiné à financer l’avant-projet de révision du plan d’aménagement local. Une tâche par laquelle passeront toutes les communes, qui découle de la nouvelle Loi fédérale sur l’aménagement du territoire, mais que de nombreux élus ont qualifiée d’«acte politique fort».
Cinquième bénéfice
Enfin, c’est à l’unanimité que les membres du législatif saint-blaisois ont adopté les comptes 2018. Le contraire eût été étonnant: ces derniers bouclent avec un joli bénéfice supérieur à 1,2 million de francs, pour un total de charges de 10,3 millions. Et comme c’est la cinquième fois d’affilée, depuis 2014, que l’exercice annuel est positif, la commune voit sa fortune nette croître, au-dessus de 7 millions.
C’est dans ce contexte que des voix, du côté du PLR et de l’Entente, ont murmuré l’idée de revoir le taux d’imposition. A la baisse, forcément. L’amorce du prochain débat budgétaire?