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«Traitement de choc» efficace

01 juil. 2011, 09:25

Si c'est tout sourire qu'Olivier Arni a embarqué hier sur le Fribourg, ce n'était pas uniquement dû à la perspective d'une balade sur un lac baigné de soleil. Le président du conseil d'administration de la société de navigation sur les lacs de Neuchâtel et Morat (SNNM) se ravissait à l'idée de présenter les comptes de cette 139e assemblée générale de la compagnie neuchâteloise.

Quarante-huit actionnaires, représentant près de 98% du capital de la société, n'ont pas regretté non plus d'avoir fait le déplacement. Ils ont eu le plaisir de se voir soumettre des comptes 2010 équilibrés pour la cinquième année consécutive. Le bénéfice d'environ 45 000 francs est en hausse par rapport à 2009, malgré une très légère diminution du nombre de passagers.

Merci à la restauration

Ces chiffres noirs ne sont pas sans faire la fierté du directeur de la Navigation, Jean-Jacques Wenger. Ce dernier a rappelé la question de député Nicolas Bürgisser qui se demandait en 2005 «comment sans un traitement de choc la compagnie pourrait sortir des chiffres rouges». Le directeur s'est félicité d'avoir, avec son prédécesseur Jean-Michel Germanier, incarné ce «traitement de choc». «C'est vrai qu'on a beaucoup travaillé, parfois trop», a-t-il dit en référence au procès intenté en 2010 pour dépassement d'horaires de certains collaborateurs.

Un travail partagé entre le lac et le port où sont situées les cuisines de Cap gourmand SA. «Jamais l'équilibre aurait été réalisé sans cette société sœur», a relevé Jean-Jacques Wenger. En plus de livrer les repas, le traiteur de la navigation lui verse également des loyers et des frais de publicité assez conséquents.

Fin programmée de la ligne régionnale

Jean-Jacques Wenger a aussi souligné le caractère exceptionnel du résultat au vu de la diminution des contributions des collectivités publiques. Ce qui a certainement inspiré la question d'un actionnaire: «la ligne Neuchâtel-Portalban-Cudrefin continuera-t-elle en hiver?» Pascal Vuilleumier, chef de l'Office cantonal des transports et administrateur de la Navigation, estime que «la Confédération ne subventionnera la ligne de transport régional que jusqu'en 2014 au mieux». «Au pire, 2012» a tranché Olivier Arni sur l'insistance de l'actionnaire.

Dans les divers, une actionnaire a demandé si «on pouvait baisser le volume des sirènes des bâteaux.» «Les cornes font partie du charme d'une ville lacustre», a patiemment répondu le directeur. Non sans rappelé qu'il s'agissait d'une obligation légale au préalable.

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