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Toutes les couleurs et les promesses de l'ESN

17 janv. 2011, 07:20
L'Ensemble symphonique Neuchâtel (ESN), samedi à La Chaux-de-Fonds au temple Farel, hier à Neuchâtel au temple du Bas, a confirmé ses qualités et son édifiante relation avec le chef Alexander Mayer (archives David Marchon).

Le programme, généreux, original, a débuté par la symphonie «Le feu» de Joseph Haydn. Alexander Mayer pense et charpente la musique qui, mesure après mesure, va se dresser, verticale. La matière, lancée de tout son poids, paraît aérienne. Excellent registre des premiers violons.

Dans la «Jupiter» de Mozart, on retrouve la même intelligence méticuleuse, un mouvement lent attendri et toute la luxuriance possible dans le final. On avait l'impression d'entendre ces symphonies pour la première fois.

Le concerto No 1 pour flûte et orchestre de René Eespere a révélé le talent du compositeur estonien. La partition, en grandes trames symphoniques, s'affine progressivement et se diversifie en duos ou trios harmonieux, avec le violon, la harpe et d'autres instruments.

Ces jeux, raffinés comme des constellations, peu à peu apparaissent ou s'évanouissent dans la luminosité de l'écriture. Au-delà de cette magie, le jeu de Maarika Järvi, soliste, force l'admiration par sa maestria, la sonorité lumineuse et l'authenticité de son inspiration. «La création du monde», de Darius Milhaud, englobe toute l'humanité. On sent le compositeur plus immédiatement collé au Brésil, où il a séjourné, qu'à sa Provence natale.

Les musiciens, cuivres, bois, percussion, s'en donnent à coeur joie. Ils offrent de l'animation, de l'éclat, des rythmes étranges. Ils révèlent une face nouvelle du compositeur. 
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