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Toutes les couleurs du jazz avec le Wind Band neuchâtelois

24 déc. 2009, 08:54

CRITIQUE - PAR DENISE DE CEUNINCK

Cuivres ripolinés, ils entrent en scène sûrs de la victoire! Vrai qu'ils jouent bien ces instrumentistes. Vrai encore que le succès du Wind Band neuchâtelois dirigé par Martial Rosselet ne s'est jamais démenti depuis sa fondation en 2002. «All that jazz», c'est un retour aux sources, l'histoire de la blue note, âme du jazz. La foule s'en est régalée, mardi et hier à la salle Cort'Agora à Cortaillod.

Les ingrédients? Tous les styles du jazz, ou presque, du gospel, be-bop au free. Et à l'affiche, tout le monde, ou presque, parmi ceux qui font le jazz aujourd'hui, jusqu'aux percussions africaines qui ont mis la foule au diapason en début de soirée.

Les coups de c½ur? «Go Down Moses», dans un arrangement de John Mortimer pour Anne-Florence Schneider, voix. «Blue Curls Of Smoke» arrangé par Steve Muriset pour Napoléon Washington, ou «So What» de Miles Davis arrangé par Michel Weber. Le jazz manouche au violon, «Les yeux noirs», «Sweet Georgia Brown»: n'en jetez plus, c'est génial! On connaissait Aurélie Matthey, violoniste classique, on a découvert ici une nouvelle facette de son grand talent.

Le concert passe en revue les principales formes qui se sont succédé depuis le New Orleans, le blues rapide avec son instrumentation dominée par la guitare électrique, prédécesseur immédiat du rock'n'roll et d'autres styles pas si loin des musiques antillaises.

Il convient de citer particulièrement, dans un style proche de la musique dite «contemporaine», «Brassy Forest», création du compositeur Jérôme Thomas interprétée par Patrick Lehmann, soliste. Ce Paganini de la trompette entraîne tout le Wind Band, cuivres, bois, percussion et contrebasses à cordes, dans les jeux fantastiques des trois mouvements de l'½uvre, dirigée par Martial Rosselet.

Par-delà le texte de Ludovic Huguelet qu'on aurait préféré plus didactique qu'anecdotique, la recherche de la blue note fort bien contée par Esther Vaucher, soutenue ou désapprouvée par Jean-Luc Barbezat, metteur en scène et comédien, il y avait toute une musique sous une vraie tension rythmique.

Arrivée à son paroxysme, celle-ci a généré quelques bis.

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