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Tournage de "Passe-moi les jumelles" à la cabane Perrenoud, près du Creux-du-Van

L'équipe de "Passe-moi les jumelles" présentera 13 émissions depuis la cabane Perrenoud, au-dessus de Montalchez, sur le plateau du Creux-du-Van. Nous l'avons suivie durant une journée radieuse.

26 janv. 2018, 18:34
Le journaliste Simon Matthey-Doret (à gauche) arrive à la cabane Perrenoud avec l'autre invité de "Passe-moi les jumelles", le géologue cantonal Raphaël Mayoraz.

«OK, c’est bon! C’est bon pour moi. C’est presque bon pour nous. Alors, annonce! Emission une, milieu, première, 5, 4, 3...» Virginie Brawand se lance, fourche, recommence, bafouille, s’excuse en riant. «Allez, je me reprends...» «Je refais un décompte», annonce Thibault Kahlbacher, l’assistant réalisateur de «Passe-moi les jumelles» («Paju»).

Nous sommes sur les hauts de Montalchez, à quelques centaines de mètres du Creux-du-Van.  Transformée en studio, la salle à manger de la cabane Perrenoud accueille les deux invités de l’émission qui ouvrira les feux d’une nouvelle saison de «Paju»: le journaliste Simon Matthey-Doret et le géologue cantonal valaisan Raphaël Mayoraz.

Il est passé 13h. En ce jeudi radieux, l’équipe a déjà tourné, le matin, les scènes extérieures de l’émission qui passera bientôt à l’antenne.

Depuis le début de la semaine, la RTS a investi la cabane située à 1419 m d’altitude, fierté de la section neuchâteloise du Club alpin suisse (CAS). Des centaines de kilos de matériel ont dû y être acheminés depuis la seule route accessible, à plus de 2 km à vol d’oiseau.

C’est l’assistant réalisateur qui a dégoté l’endroit, «sur internet», explique Virginie Brawand. «Quand il est revenu de sa visite, il était emballé.»

Pourtant, le responsable de la gestion de la cabane, Dominique Gouzi, avait d’emblée souligné la difficulté de tourner à cette altitude en hiver, les chemins d’accès n’étant pas déneigés. Un tel détail n’allait pas arrêter la production. Deux propriétaires privés du coin se sont vite laissé convaincre de se mettre à disposition pour effectuer les transports nécessaires au guidon de leurs puissantes motoneiges.

Autre détail: le chalet n’est pas relié au réseau électrique. Les téléphones et les caméras dépendent entièrement des batteries fournies par la production. Ainsi, le mardi, il a fallu interrompre une scène,  pour changer une batterie alimentant un projecteur.

«On triche un peu»

Pour offrir au téléspectateur une image qui corresponde aux exigences de cette émission, le décor a été un peu travaillé. «On triche un peu», reconnaît Thibault Kahlbacher.

Le décorateur a confectionné un surplateau de bois pour recouvrir la table en formica qui n’aurait pas fait assez chalet. Des objets évoquant le temps jadis ont été posés sur les appuis de fenêtre, un baromètre en forme de pendule accroché au mur derrière les invités. «Le manteau de la cheminée était blanc, le décorateur nous a demandé s’il pouvait le repeindre en ocre», raconte Dominique Gouzi.

Ce que l’on verra à l’écran aura été soigneusement monté, à partir de plusieurs prises, donnant à la présentation un petit air de film de cinéma. 
«Nous avons encore le temps de faire de belles choses à ‘Paju’. Nous travaillons presque comme une équipe de cinéma», se félicite Virginie Brawand. En moyenne, pour huit à dix minutes d’émission, l’équipe aura tourné 2h30 de rushes.

Aucun détail n’est laissé au hasard. L’éclairage est réglé avec un soin extrême. Un exemple: un filtre scotché à l’extérieur des fenêtres atténue l’éclat du soleil.

Les membres de l’équipe ne logent pas sur place, les conditions sanitaires étant trop spartiates, mais à l’hôtel de l’Aigle, à Couvet. Et c’est raquettes ou skis aux pieds qu’ils rejoignent le soir leurs véhicules parqués quelques kilomètres en contrebas.

 

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