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Tabassé à l'aube dans un appartement

20 janv. 2011, 10:39

La deuxième audience d'un procès pour tentative de lésions corporelles graves s'est tenue mardi matin au tribunal pénal de Neuchâtel.

Les faits remontent à février 2010. Cette nuit-là, vers 5h du matin, un voisin est réveillé par des bruits de coups provenant de l'appartement de Leticia*, la petite amie du prévenu, Sébastien*. Un voisin, entendu comme témoin, croise Sébastien dans la cage d'escaliers et remonte avec lui dans l'appartement.

Il découvre Leticia, qui est également la demi-sœur du plaignant, Julien*, dans un coin, terrorisée. Julien, lui, gît au sol inconscient après avoir été frappé à plusieurs reprises au visage. Alors qu'il revient dans l'appartement, Sébastien donnera encore plusieurs coups de pied au thorax et au visage de Julien, toujours évanoui. Les secours arriveront peu après. Julien sera hospitalisé, souffrant notamment de dents cassées et d'une perte de mémoire.

Sébastien aurait, selon ses dires, dû défendre sa petite amie Leticia, battue par Julien, son demi-frère, en assénant à ce dernier plusieurs coups au visage. Il plaide la légitime défense.

Mais frapper quelqu'un jusqu'à l'évanouissement et lui administrer ensuite d'autres coups peut-il encore être considéré comme de la légitime défense?

La partie plaignante vient même à mettre en doute la thèse de la légitime défense, argumentant que Julien n'aurait jamais attaqué Leticia. Les deux entretenaient en effet une bonne relation, au contraire du couple formé par Leticia et Sébastien, qu'on savait très compliqué. De plus, l'avocate du plaignant juge que les déclarations de Sébastien sont «contradictoires» et «incongrues».

L'accusé, pour sa part, même s'il reconnaît avoir ce soir-là usé de plus de force que nécessaire, martèle toujours qu'il a simplement voulu défendre sa petite amie.

Le verdict sera rendu mardi prochain. /vga

*Prénoms d'emprunt

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