«Oui à la démocratie, non à la dictature», pouvait-on entendre à la place Pury hier soir. Pour l'occasion, elle s'était parée de rouge et de blanc, couleurs des drapeaux suisse et tunisien, en soutien aux mouvements populaires qui ont renversé le gouvernement en Tunisie.
Une petite centaine de personnes a répondu à l'appel de Noureddine Manaï, responsable de l'association Avenir, et s'est rassemblée sur la place une heure durant. Une foule composée de nombreux jeunes qui tenaient des banderoles avec des slogans tels que «solidarité avec le peuple tunisien qui lutte pour son émancipation».
Avant de remonter la rue du Seyon, des manifestants ont pris la parole. Amor Rabia, réfugié politique depuis 1992, a notamment dit que «le mouvement continuerait jusqu'à la libération du peuple tunisien». Puis il a adressé un message aux gouvernements occidentaux qui «disent que les droits de l'homme sont bafoués au Maghreb mais qui soutiennent les pouvoirs en place». Il a invité ces mêmes dirigeants à prendre exemple sur le peuple tunisien. «Contrairement aux Américains qui sont en Irak et en Afghanistan, nous avons renversé le gouvernement sans faire couler la moindre goutte de sang».
Des membres du mouvement Solidarités ont grossi le cortège. Henri Vuilliomenet justifiait cette présence: «toute dictature qui tombe est un progrès et le mouvement a une tradition de soutien aux étrangers». /gve