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Serrières: 4000 signatures pour sauver Sugus

Les locataires de l’ancienne usine Sugus se sont rassemblés ce 30 décembre pour remettre une pétition au Conseil communal de Neuchâtel. Leur but? Obtenir un sursis afin de pouvoir rester dans leurs locaux.

30 déc. 2019, 17:05
Les acteurs de Sugus ont déposé leur pétition à la chancellerie de Neuchâtel.

Environ 4000 signatures: c’est le nombre de paraphes récoltés par la pétition en ligne «Laissons vivre les acteurs des anciennes usines Suchard!» Lancée la semaine passée par le Syndicat unitaire général des usines Suchard (Sugus), elle a été transmise ce lundi 30 décembre au chancelier de la Ville de Neuchâtel, à l’attention du Conseil communal. Une soixantaine de personnes étaient présentes pour l’occasion.

Sugus rassemble les acteurs sommés de quitter leurs locaux ce 31 décembre en vue de la création du projet immobilier Tivoli Sud. Le 9 janvier, les locataires d’Usine 5 n’auront plus leurs clés tandis que l’électricité et le chauffage seront coupés dans le bâtiment. Sugus demande à la Ville de mettre la pression sur les promoteurs afin de bénéficier d’un sursis.


La pétition a été remise à la chancellerie, ce lundi. Photo Lucas Vuitel
 

«Nous avons tout essayé, notamment en prenant contact avec le Conseil communal et le propriétaire, Tivoli Center. Ça a toujours été compliqué d’avoir un dialogue constructif. La pétition, c’est un moyen de rendre le problème plus visible», explique Virginie Ribaux, porte-parole de Sugus.

Un «terreau de créativité»

Contacté après la remise du document, le conseiller communal chargé de la culture, Thomas Facchinetti, assure qu’une réunion a été fixée le 8 janvier prochain: «Sachant que la pétition allait être déposée, nous avons pris contact avec les promoteurs du projet Tivoli Center pour faire un point de situation avec les acteurs de Serrières.» Il rappelle que «les locataires avaient pris l’engagement de partir à la fin de l’année» lors du dernier sursis accordé, et que «des solutions alternatives commencent à se dessiner.»

N’empêche: Sugus déplore que les locaux risquent de rester vides en attendant que les travaux démarrent: «Six mois de plus, ce serait bien pour nous permettre de déménager», confie Kim Bachmann. L’artiste s’est vu proposer une solution de relogement par la Ville, tout comme sa consœur Alina Mnatsakanian. Mais, pour l’une comme pour l’autre, «rien n’a été conclu».

Les graphistes d’U-Zehn, le théâtre Tumulte et l’Amar sont également en attente de la concrétisation d’un projet, tandis que d’autres, comme la Casa do Benfica ou l’entreprise de serrurerie Simetal, assurent n’avoir aucune solution pour le moment. Tous gardent espoir qu’un sursis soit accordé.

Au-delà de leurs intérêts personnels, les acteurs de Sugus regrettent qu’un tel lieu soit rasé, à l’instar de Kim Bachmann: «Il y a beaucoup d’espace et de liberté. Il est important que ce genre d’endroit existe pour que les gens puissent s’exprimer. C’est un terreau de créativité».


Les manifestants ont défilé aux abord de l’hôtel de ville de Neuchâtel. Photo Lucas Vuitel

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