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Rodolfo Bellatti ouvre les feux d'un cycle

15 juil. 2011, 07:15

C'était dimanche dernier le retour en force de l'orgue de la basilique Notre-Dame de Neuchâtel. Premier d'un cycle de quatre ou cinq concerts annuels, organisés par un comité ad hoc, il offrait un programme de pages romantiques de Marco Enrico Bossi et Giuseppe Manzino. Des œuvres, effectivement intéressantes, méconnues, faites sur mesure, semblait-il, pour la technique virtuose de Rodolfo Bellatti.

L'instrument d'une ampleur majestueuse est riche, également, en jeux de détails, légers et délicats, Rodolfo Bellatti s'en est servi dans les «Momenti francescani» op 140 de Bossi. Puis on a apprécié les zones de clarté, de calme poétique dans le scherzo du même compositeur. Mais l'instrument de la basilique offre surtout de belles possibilités symphoniques.

L'aspect brillant, les multiples combinaisons de registrations sont spectaculaires. Rodolfo Bellatti n'a pas résisté au plaisir, quasi sportif, d'interpréter de grandes pièces telles «Entrée pontificale» op 104, de Bossi ou sonate No 2, en trois mouvements, de Giuseppe Manzino, une synthèse de style écrite en 1975, terrifiante de difficultés techniques de tout genre sans doute, mais Rodolfo Bellatti aime vaincre.

La magie jaillissait encore de l'histoire de l'instrument, en l'occurrence l'un des derniers en Suisse portant la marque de la facture Wolf-Giusto. Il avait été inauguré en 1929 par Louis Vierne, compositeur et organiste à Notre-Dame de Paris à l'époque. Restauré il y a une dizaine d'années par la manufacture de Chézard St-Martin, l'orgue a retrouvé sa composition romantique et son harmonisation d'origine.

Un concert vécu avec émotion. Une façon de se faire des idées neuves sur l'instrument de la basilique.

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