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Rixe à la Case à chocs à Neuchâtel: les deux prévenus acquittés

Les deux Neuchâtelois qui avaient été condamnés par ordonnance pénale pour rixe après une bagarre à la Case à chocs, à Neuchâtel, ont été acquittés mercredi matin par le Tribunal régional du Littoral et du Val-de-Travers.

20 févr. 2019, 14:13
La bagarre s'était déroulée à la Case à chocs.

Philippe* et Pierre* n’ont fait que se défendre, ils ne se sont donc pas rendus coupables de rixe. Condamnés par ordonnance pénale à la suite d’une bagarre avec un troisième homme, Jules*, à la Case à chocs, à Neuchâtel, les deux amis avaient fait recours. Ils ont été acquittés mercredi matin par le Tribunal régional du Littoral et du Val-de-Travers.

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Dans cette affaire, «il n’y a ni témoin direct, ni images de caméra de surveillance et les versions divergent», a constaté en préambule la juge Shokraneh Habibi Amini lors de l’audience de lecture du jugement. Dans ce genre de cas, il faut donc retenir «la version la plus favorable aux accusés».

Les seuls faits établis sont que Philippe, qui avait au moment des faits un bras dans le plâtre, a eu le nez fracturé par un coup donné par Jules; que Pierre a reçu une baffe de Jules, à qui il a rendu un coup de poing; et qu’un certain nombre de coups ont été échangés entre les trois protagonistes. Le coup de poing donné par Pierre n’a pas blessé Jules. Il ne s’agit donc pas, pour le tribunal, d’une lésion corporelle simple, mais d’une voie de fait, infraction moins grave.

Réaction défensive

Mais la question centrale était la suivante: les deux amis avaient-ils participé activement à la bagarre, ou se sont-ils simplement défendus, sans réagir au-delà du nécessaire et sans alimenter le combat? La juge a opté pour la deuxième solution. Philippe «était blessé au moment des faits, on voit mal qu’il ait sauté sur [Jules]», a estimé la présidente. Quant au coup de poing donné par Pierre, «c’était une réaction défensive envers son ami, et une réaction-réflexe par rapport à la gifle qu’il a reçue. Il n’a pas provoqué la bagarre.»

Les deux prévenus ont donc été acquittés, tout au moins au bénéfice du doute. Ils devront tout de même payer chacun 300 francs comme participation aux frais. Car, a rappelé la juge, «il aurait tout de même été préférable de simplement partir…»

*Prénoms fictifs

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