Mercredi matin à Payerne. A 6h30, une trentaine d’invités se réjouissent d’assister au premier vol en duo de SolarStratos. Sur Neuchâtel, le ciel est dégagé, mais pas sur la Broye vaudoise. Le stratus stagne et Raphaël Domjan se répand en excuses: son majestueux avion solaire ne volera pas ce matin. C’est déjà le créneau horaire des F/A-18 de l’armée, prêts à prendre leur envol dans un assourdissant tonnerre de chevaux de feu.
A lire aussi : SolarStratos a repris ses vols d’essais à Payerne
Ce jeudi matin, par contre, les conditions étaient idéales. Sur le siège arrière de SolarStratos, l’éco-explorateur neuchâtelois a remplacé des sacs de sable utilisés lors des quinze premiers vols de test. Le pilote d’essai Miguel Iturmendi referme sa verrière. Pas Raphaël Domjan, qui a fait retirer son enceinte transparente pour voler la tête au vent.
A lire aussi : Profession: pilote d’essai pour SolarStratos
Riche programme
Quelques signes de la main aux spectateurs sur la terrasse de l’aéropôle, Raphaël Domjan arbore un sourire de circonstance pour ce vol qui durera une cinquantaine de minutes. Le léger sifflement du moteur électrique s’estompe. Silencieux, l’oiseau solaire grimpe jusqu’à 1500 mètres, avec des pointes à 100 km/h. «C’est magnifique!», grésille la voix de Raphaël Domjan sur la radio, alors qu’il survole le lac de Neuchâtel.
Au fil des expériences, l’avion sera autorisé à monter toujours plus haut. Mais sitôt cette première réussie, «nous devons maintenant contrôler toutes les données recueillies durant ce vol», explique, de retour sur le tarmac, un Raphaël Domjan radieux.
Car la suite s’annonce palpitante. Le Neuchâtelois entend réaliser ces prochains jours l’une ou l’autre première mondiale avec SolarStratos. Puis, ce sera bientôt son tour de prendre les commandes du biplace solaire.