Nichée au centre-ville de Neuchâtel, elle ne manque pas de charme, avec ses terrasses et ses boutiques. Mais de moulins, dans la rue du même nom, on n’en trouve guère aujourd’hui. Et pourtant, jusqu’à ce que le Seyon soit dévié, en 1843, deux ou trois moulins étaient bel et bien présents. «Ils se trouvaient en haut de la rue, au croisement d’avec la rue de l’Ecluse, sur un piton rocheux bordant la rivière», indique Olivier Girardbille, archiviste communal de Neuchâtel.
C’est que, jusqu’à la moitié du 19e siècle, le Seyon coulait à ciel ouvert en ville. Il empruntait l’actuelle rue de l’Ecluse, puis bifurquait sur celle du Seyon, deux rues qui ne comptaient alors que d’étroits sentiers en bordure de rivière. Celle-ci représenta pendant longtemps la limite Est de la ville. «Les maisons situées à côté du Seyon avaient une paroi plus épaisse et pas de fenêtres, elles servaient...