Des agissements «tellement insensés, ça se passe de commentaires». Confronté à ces propos de la procureure Vanessa Guizzetti Piccirilli, Marc* comparaissait hier devant le Tribunal de police, à Neuchâtel, pour gestion déloyale.
Le quinquagénaire est accusé d’avoir pioché dans la caisse, d’abord celle de sa fiduciaire puis de la société de bureautique qu’il avait fondée. Le montant est estimé à plus de 300 000 francs pour la première et 220 000 francs pour la seconde. Alors qu’il était administrateur de cette entreprise et touchait un salaire mensuel de plus de 10 000 francs, il n’a ni établi de comptabilité, ni déposé de déclarations d’impôt. Après son départ, la société a dû s’acquitter de plus de 130 000 francs d’amende et intérêts. Après liquidation, la fiduciaire affichait quant à elle une dette d’impôts de 70 000 francs.
Lucrative taxation d’office
«J’ai toujours laissé la société être taxée d’office, par négligence»...