L’indicible douleur d’une famille ayant tragiquement perdu un fils. La souffrance manifeste d’un prévenu taraudé par le remords de n’avoir pas vérifié le travail effectué par ses subalternes. L’émotion n’était pas palpable, mais indéniable, hier matin, à Boudry, où le Tribunal régional du Littoral et du Val-de-Travers ouvrait une procédure pénale pour homicide par négligence.
Sur le banc des accusés, un collaborateur de Viteos, contrôleur d’installations électriques et responsable de l’éclairage public. Sur celui des plaignants, la mère, le père et le frère du jeune homme de 17 ans qui s’est noyé au port de Neuchâtel le 18 juin 2013 en raison d’une électrocution.
A la présidence du Tribunal de police, Laurent Margot, qui a repris le dossier au pied levé voici deux semaines. La précédente juge a été récusée, à la demande d’Alexis Bolle, avocat du prévenu, après avoir refusé une demande d’expertise. «Ce qui aurait pu laisser...