L’association Mail-Mali déplore que des dizaines de milliers d’enfants de ce pays d’Afrique, actuellement, ne vont plus à l’école en raison des attaques dont leurs villages sont victimes. «Heureusement, nous pouvons malgré tout intervenir», indique Jacques Humbert, membre fondateur et président de cette association qui fête cette année son 25e anniversaire.
Un quart de siècle d’entraide et un bilan impressionnant: création de sept écoles, de cantines scolaires, de banques de céréales ou de moulins à grains, distributions de matériel scolaire, de vélos, d’attelages ou de bourses d’études «et aussi beaucoup, beaucoup d’aide alimentaire». Sans oublier les aides non matérielles, comme des mesures prises en faveur de l’alphabétisation des femmes.
Une classe rénovée avec le soutien de l’association Mail-Mali à Bandiagara. Photo SP Mail-Mali
Tout a démarré il y a 25 ans, donc, avec un premier contact sur place, la création d’une fondation, et surtout, année après année, la participation active d’enseignants et d’élèves de l’école secondaire de Neuchâtel (le collège du Mail en premier lieu), à l’image des stands de pâtisseries que connaissent bien les habitués du centre-ville.
Pour marquer ses 25 ans de présence au Mali, plus particulièrement au Pays Dogon, et pour aider encore et encore, l’association met sur pied quelques événements dont le premier débutera ce samedi 26 juin (vernissage à 15h): une «exposition-vente collective et solidaire » d’œuvres offertes par 36 artistes de la région, ainsi que des photographies de trois autres.
Cette exposition se tiendra jusqu’au 4 juillet au péristyle de l’Hôtel de ville de Neuchâtel, tous les jours de 7h30 à 18h. Parmi les artistes, on peut citer Marc Ferrario Mandril, Vincent L’Epée, Armande Oswald, Claire Pagny, Aloys Perregaux, Léopold Rabus, Anne-Charlotte Sahli ou encore Béatrice Zumwald.
Distributions de mil
Deux autres événements suivront: d’abord une course – parrainée – réalisée à la fin du mois d’août par la «traileuse» neuchâteloise Ariane Wilhem, puis début septembre un tournoi de tennis ouvert à tous, aux Cadolles, suivi d’un repas caritatif et d’une soirée festive.
L’argent récolté permettra de fournir de l’aide alimentaire «au travers de distributions de mil organisées par l’équipe de notre association locale», fait savoir Jacques Humbert. Avant de préciser: «Ces actions sont fortement appréciées par les familles qui en bénéficient. Elles sont nécessaires à leur survie et elles les soutiennent moralement: elles sont sensibles au fait que des gens qui ne les connaissent pas versent de l’argent pour elles et se soucient de leur sort.»