Saviez-vous que les eaux du Rhin ne circulent pas uniquement en surface? Enseignant-chercheur à l’Université de Strasbourg, Serge Dumont viendra présenter «Fleuve invisible» à Festisub, le 9 mars prochain, à Neuchâtel.
L’Alsacien a choisi ce sujet parce que la vallée du Rhin supérieur se trouve dans sa région et, bien sûr, parce qu’il colle à ses travaux de recherche en tant que spécialiste de la biologie et de la biodiversité. «Enormément de films parlent du Rhin, de sa source à la mer. Il n’en existait aucun sur la nappe phréatique», remarque-t-il.
Pour celui qui s’est pris au jeu des images pour la vulgarisation scientifique de ses travaux, montrer les problèmes liés à la canalisation du Rhin était une évidence: «Je veux essayer de faire comprendre au plus grand nombre les menaces qui pèsent sur les écosystèmes.»
Note d’espoir
Après avoir montré de magnifiques images de vie, Serge Dumont n’hésite pas à afficher des espèces mortes dans un cours d’eau asséché: «Nous ne pouvions pas réaliser un film en connaissant le problème et sans en parler. Les gens penseraient que tout va bien.»
Ce passionné a mis quatre ans pour réaliser «Fleuve invisible»: «Nous n’avons pas fait le tournage en continu. Ce n’est pas comme un film avec des acteurs: vous ne maîtrisez rien. Il faut être tout le temps prêt pour saisir les opportunités.»
Malgré la dénonciation des activités humaines destructrices, le film se termine sur une note positive: la renaturation du Rhin. «La vie peut revenir si nous recréons des habitats. En outre, la demande pour les produits bio est de plus en plus importante. C’est une porte de sortie.»
En savoir plus : programme et billetterie sur le site de Festisub