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Neuchâtel: test réussi pour le CSEM et le satellite RemoveDebris

Le satellite RemoveDebris a testé "avec succès" son harpon en orbite, destiné à capturer des débris spatiaux. Cette réussite est aussi l'oeuvre du Centre suisse d'électronique et de microtechnique, à Neuchâtel.

15 févr. 2019, 14:44
Le satellite est conçu, construit et fabriqué par un consortium d'entreprises et d'institutions de recherche spatiale «de premier plan». Le CSEM s'occupe de la navigation par vision.

Le satellite RemoveDebris a testé «avec succès» son harpon en orbite, destiné à capturer des débris spatiaux. Le Centre suisse d'électronique et de microtechnique (CSEM), basé à Neuchâtel, fait partie de ce projet européen.

«Le succès de la démonstration de la technique du harpon marque un pas important vers la résolution du problème croissant des débris spatiaux», indique ce vendredi Chris Burgess, ingénieur chez Airbus Defence and Space, une des entreprises du projet.

La cible du harpon a été fixée à une perche de 1,5 mètre déployée à partir du satellite chasseur. «Le harpon a été tiré à une vitesse de 20 mètres/seconde pour pénétrer la cible et démontrer ainsi sa capacité à capturer des débris. Il s'agit de la troisième expérience réussie du projet», peut-on lire dans le communiqué.

Une énorme voile

Dans un premier temps, le satellite éponyme a capturé un «faux» débris au moyen d’un filet embarqué. Il a ensuite testé une technique d’identification de débris spatiaux grâce à un système de navigation basé sur des capteurs de vision.

L'équipe se prépare actuellement à l'expérience finale qui doit avoir lieu en mars. Dans cette dernière étape, le satellite va déployer une énorme voile qui le ramènera dans l'atmosphère terrestre où il se détruira.

«Le projet RemoveDebris montre à quel point une collaboration entre des acteurs prestigieux de l’industrie et de la recherche peut livrer des résultats remarquables», explique le professeur Guglielmo Aglietti, directeur du Centre spatial de Surrey, à l'Université de Surrey, au Royaume-Uni. Cette institution dirige ce projet cofinancé par l'Union européenne.

Plus vite qu’une balle de fusil

Le satellite est conçu, construit et fabriqué par un consortium d'entreprises et d'institutions de recherche spatiale «de premier plan». Le CSEM s'occupe de la navigation par vision.

Le Réseau de surveillance spatiale des Etats-Unis suit 40’000 objets identifiés comme des débris spatiaux. On estime qu'il y a plus de 7600 tonnes de débris spatiaux sur l'orbite de la Terre ou à ses abords. Certains d’entre eux se déplacent plus vite qu'une balle de fusil, à une vitesse proche de 50’000 kilomètres par heure.

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