Ce samedi sera la journée mondiale de la contraception. A cette occasion, la ville de Neuchâtel s’associe à la fondation Santé sexuelle suisse pour plaider en faveur d’un accès équitable à la contraception. Rien que cet été, à Neuchâtel, pas moins de 17 personnes ont bénéficié d’une aide financière pour avorter, note le communiqué de la ville diffusé ce jeudi matin.
«La crise qui découle de la pandémie de Covid-19 a mis en lumière les difficultés, pour les personnes précarisées, de se prémunir de grossesses non voulues», indique la ville, dont le Centre de santé sexuelle est actuellement en première ligne. «En période de crise, l’accès à la contraception n’est pas du tout évident, surtout pour les femmes et couples à petit revenu.»
Une affaire privée
La ville s’associe donc à la fondation qui demande «un accès plus démocratique à la contraception», alors que cette pratique est considérée généralement comme une affaire privée et que «son coût n’est pas à la portée de toutes les bourses» (sic). Ce d’autant plus que le problème ne date pas de la crise sanitaire. «En 2019, 27 femmes ont demandé une aide pour financer leur contraception régulière», note la ville.
Le Centre de santé sexuelle de Neuchâtel a effectué l’an dernier 111 tests de grossesse, le plus souvent gratuitement, et délivré 278 contraceptions d’urgence. Sur les 1884 appels reçus au centre, et les 828 entretiens, la moitié ont concerné la contraception, relève Catherine Stangl, responsable du centre.