Voilà qu’après avoir fait office de chambre mortuaire à l’heure de la Toussaint, la galerie du Palais, à Neuchâtel, sert aujourd’hui de dépotoir. Quelque 300 sacs-poubelles y ont été déposés par une personne venue tout droit d’Italie. De loin, on imagine des pierres entassées, voire carrément un monochrome.
D’où son nom. Cet «Arrêt sur monochrome» qui a pris ses quartiers dans l’ancien arrêt de bus est né de l’imagination de Christophe Constantin, un artiste parti du Valais pour s’installer à Rome où il a ouvert un atelier d’art contemporain.
Du cervelas aux poubelles
«Il avait invité des artistes suisses dans une ville qui reste très attachée à l’art classique. C’est là que je l’ai connu», se remémore Denis Roueche, cofondateur du Palais avec Prune Simon-Vermot. «J’avais amené mes sculptures basées sur les différentes manières de découper un cervelas avant de le faire rôtir. Là, j’ai découvert son exposition du moment.»...