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Neuchâtel: Laurent Wolf et Giuseppe Gavazzi chez Ditesheim & Maffei

En marge de sa traditionnelle exposition collective d’été, la galerie Ditesheim & Maffei présente un recueil de Laurent Wolf et les sculptures de Giuseppe Gavazzi.

01 juil. 2019, 11:22
Les sculptures de l'artiste Giuseppe Gavazzi s'inspire de l'iconographie chrétienne.

Un condensé de créations, issues de la collection de la galerie, attend les visiteurs de la dernière exposition à Ditesheim & Maffei. L’occasion de redécouvrir les travaux d’artistes déjà moult fois présentés, comme Asse, Avramidis, Presset ou Dana, mais aussi les prochaines têtes qui orneront les affiches de la rentrée, à l’image de Lluis Lleo et ses crayonnés abstraits, mais rageurs.

Une scénographie rétrospective qui laisse toutefois une bonne place aux œuvres inclassables, entre naïveté poétique et nostalgie, de Giuseppe Gavazzi (*1936), dans la petite salle.

Un monde d’enfants

Toutes en rondeur et en simplicité, ces sculptures de terre cuite peintes évoquent en effet un monde d’enfants à l’expressivité énigmatique. Pourtant, derrière ces figures inspirées de l’iconographie chrétienne semble se dessiner en creux une histoire de la peinture et des formes.

Il faut pour cela s’attarder sur le costume de ces bustes qui imitent plus une forme de symbolique ou d’abstraction qu’un habit réel, fusse-t-il du passé. Personnages du quotidien, ces enfants en couleur deviennent alors éléments d’un discours sur l’art.

Hommage à sa mère

A l’étage, c’est la prose imagée de Laurent Wolf (*1944) qui s’impose. Il y présente «Sommeil de jour», un recueil de cinq textes et dessins édité par la galerie, et conçu en hommage à sa défunte mère.

Les intenses dégradés de fusain et de pierre noire, posés sur papier ou montés en leporello s’y dévoilent ainsi comme souvenirs, bribes d’instants disparus et à jamais suspendus par le geste millimétré, mais sensible de l’artiste.

Dans une présentation dont on peine à dire si le texte précède le dessin ou si le dessin, «vrai miroir de graphite», devient support de mémoire, l’artiste renoue avec une figuration crépusculaire, où le vécu et les émotions prennent le dessus sur l’idée et la forme.

Camille Jean Pellaux

Infos pratiques

Galerie Ditesheim & Maffei, à Neuchâtel (Rue du Château 8), du 1er juin au 20 juillet. Ouvert du mardi au dimanche.

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