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Neuchâtel: la villa Perret serait vendue sans son grand jardin

Un achat à 3,8 millions de francs, une vente à 2,2 millions. L'annonce d'un projet de vente de la villa Perret, à Neuchâtel, peut paraître étonnant. Mais la Ville de Neuchâtel ne se séparera pas du grand jardin de la bâtisse.

08 avr. 2019, 18:58
La villa Perret, photographiée en 2014, lors de la présentation du projet urbanistique des Gouttes d'or.

«On ne peut pas comparer les deux ventes.» Fabio Bongiovanni est catégorique au sujet de la villa Perret, à Monruz, dont un projet de vente a été dévoilé la semaine dernière. Le directeur de l’Economie et des Finances précise que la Ville de Neuchâtel ne souhaite se séparer que de «25% de la surface totale» acquise en 2012.

La semaine dernière, le Conseil communal a indiqué à deux commissions de son législatif être en tractation pour vendre la villa Perret à un acquéreur, afin d’y développer «un projet entrepreneurial innovant». Elle céderait le bâtiment et son jardin pour 2,22 millions de francs. «Soit le montant estimé par un expert externe», précise Fabio Bongiovanni.

Des terres que la ville gardera

Le prix est nettement en dessous des 3,8 millions de francs déboursés en 2012, mais la parcelle a bien changé. En concluant la vente, la Ville avait mis la main sur quelque 10'411 mètres carrés de terrain. Des terres qu’elle gardera en majorité. 

Tout d’abord, un terrain de 1420 mètres carrés situé au nord-est de la zone, le long de la route nationale, est destiné à accueillir une partie du projet Ensemble Gouttes d’or (lire l’encadré ci-dessous). Ensuite et surtout, la majeure partie du jardin situé au sud de la villa deviendra un parc public, le long du lac. 

Un parc public plus grand

Si ce prolongement de la petite plage de Monruz était déjà annoncé en 2014, lors de la présentation publique du projet urbanistique des Gouttes d’or, le terrain alloué au parc «nature en ville» a été grandement agrandi depuis. Les plans présentés alors coupaient l’ancien jardin au deux tiers, laissant une bande de terre restreinte au bord du lac. Aujourd’hui, cette coupure se ferait bien plus près de la villa. «Ces plans ne reflètent pas la réalité foncière», remarque l’édile.

«L’objectif initial de cette achat était d’acquérir la languette nord pour le projet des Gouttes d’or, de recréer un fort accès au lac et dans l’idéal, d’accueillir une entreprise dans la villa. On parlait déjà de vente à l’époque, en droit de superficie. Là, on passe juste en vente de plein droit», indique le conseiller communal. Un choix dicté par la difficulté de vendre un bien immobilier sans en céder le terrain.

Quant à l’acquéreur potentiel, son identité est encore tenue secrète. «Nous sommes actuellement en discussion avec lui», précise Fabio Bongiovanni.

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